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Encerclés, les djihadistes du groupe État islamique (EI) étaient en voie d'anéantissement vendredi dans leur place forte de Raqqa, en Syrie, un nouveau revers pour cette organisation tant redoutée qui perd du terrain dans ce pays et en Irak alors que ses finances s'épuisent.

Malgré ce revers, les djihadistes ont lancé des contre-attaques surprises dans des quartiers récemment repris par les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance kurdo-arabe soutenue par une coalition internationale menée par les États-Unis, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Après une manoeuvre d'encerclement qui a pris des mois, l'alliance kurdo-arabe a coupé jeudi la dernière issue permettant aux djihadistes de fuir cette ville du nord de la Syrie, selon l'OSDH.

Cette annonce intervient trois ans jour pour jour après la proclamation par l'EI du «califat islamique» sur les territoires que ses combattants avaient conquis en Syrie et dans l'Irak voisin. 

Les FDS ont «pris le contrôle d'une région au sud de l'Euphrate, coupant ainsi la dernière route que l'EI pouvait utiliser pour se retirer de Raqqa», a expliqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

«Complètement» encerclés

Les combattants kurdes et arabes contrôlaient déjà les côtés nord, est et ouest, mais le flanc sud de Raqqa, devenue de facto la «capitale» de l'EI en Syrie, s'avérait plus lent à conquérir, car il se trouvait à la lisière du désert.

«Les FDS ont pu maintenant encercler complètement Raqqa», a affirmé Rami Abdel Rahmane.

Cet encerclement a été confirmé par un porte-parole de la coalition. «Les FDS contrôlent désormais toutes les avenues menant à Raqqa à partir du sud», a déclaré dans un communiqué le colonel américain Ryan Dillon.

Cependant, l'EI ne semble pas prêt de se rendre. Venus du centre-ville toujours entre leurs mains, une quarantaine de ses membres, vêtus de l'uniforme des FDS pour tromper la vigilance de leurs adversaires, ont attaqué al-Senaa et Mechleb, deux quartiers du sud-est.

Ils ont mené trois attaques-suicides à la voiture piégée, actionné des drones avec des charges explosives, se sont emparés de six positions tenues par les FDS et ont tué plusieurs combattants, a indiqué Rami Abdel Rahmane. «Même totalement assiégés, les djihadistes sont capables de mener des opérations», a-t-il ajouté.

Quelque 2500 djihadistes combattent dans la ville, selon le général britannique Rupert Jones, commandant en second de la coalition internationale.

L'ONU a estimé que près de 100 000 civils étaient «pris au piège» à Raqqa.

«Avec l'intensification des frappes aériennes et des combats au sol, le nombre de victimes civiles augmente et les axes pour fuir se ferment les uns après les autres», a fait valoir le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.

La bataille de Raqqa est la plus emblématique pour les FDS, qui sont engagées dans des combats contre les djihadistes avec l'appui de la coalition internationale tant sur le plan aérien qu'avec des conseillers, des armes et de l'équipement.

Depuis le printemps 2011, la guerre en Syrie a ravagé le pays, faisant plus de 320 000 morts. Elle met aux prises de multiples protagonistes locaux (djihadistes, rebelles modérés et régime du président Bachar al-Assad), régionaux et des grandes puissances, et de multiples atrocités ont été signalées au fil des années.

Les experts de l'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ont d'ailleurs confirmé dans un rapport d'enquête, dont l'AFP a obtenu des extraits, que du gaz sarin avait bien été utilisé lors d'une attaque ayant fait 87 morts le 4 avril en Syrie.

Le résultat de ce rapport va maintenant servir de base à une commission conjointe entre l'ONU et l'OIAC, qui devra dire si les forces du régime syrien sont responsables de ce bombardement chimique sur la localité de Khan Cheikhoun (nord-ouest).

Plusieurs bombardements chimiques avaient déjà été signalés précédemment dans le pays.

«Déclin continu»

La coalition internationale soutient également les forces irakiennes dans leur offensive pour reprendre Mossoul, dernier fief urbain de l'EI dans le nord de l'Irak.

Depuis la proclamation du «califat» en juin 2014 sur les territoires conquis par l'EI en Syrie et en Irak, le groupe ultraradical, qui a revendiqué de nombreux attentats en Occident, a nettement perdu de sa superbe.

Il a cédé en trois ans 60% du territoire qu'il occupait dans ces deux pays et 80% de ses revenus, selon une étude du cabinet d'analyse IHS Markit publiée jeudi. Le territoire du «califat» est passé de 90 000 km² en janvier 2015 à 36 200 km2 en juin 2017, explique cette firme basée à Londres.

«La montée et la chute de l'EI se caractérisent par une expansion rapide suivie d'un déclin continu (...) Il est évident que le projet de gouvernance du califat a échoué»', note Columb Strack, un expert du Moyen-Orient à IHS Markit. «Le reste du «califat» devrait se désintégrer avant la fin de l'année».

 

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