Vendredi  19 avril 2024 00:12
Connexion

Connexion à votre compte

Identifiant
Mot de passe
Maintenir la connexion active sur ce site

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a appelé lundi la Corée du Nord à produire en masse têtes nucléaires et missiles balistiques, dans un message du Nouvel An qui témoigne de sa détermination à réaliser ses ambitions militaires envers et contre tout.

Pyongyang a considérablement intensifié ses efforts au cours de l'année écoulée pour dérouler ses programmes nucléaire et balistique interdits malgré de multiples sanctions de l'ONU et la rhétorique de plus en plus belliqueuse émanant de Washington.

Kim Jong-Un, qui a assuré avoir en permanence sur son bureau le bouton de l'arme atomique, a présidé en septembre au sixième test nucléaire nord-coréen, le plus puissant à ce jour.

Il a également supervisé pendant l'année plusieurs essais de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), assurant que le Nord était capable de frapper le territoire continental américain et était devenu un État nucléaire à part entière. 

«Nous devons produire en masse des têtes nucléaires et des missiles et accélérer leur déploiement», a déclaré M. Kim dans son adresse annuelle à la nation, répétant que le Nord avait atteint son but, accéder au statut d'État nucléaire.

Le président américain Donald Trump a riposté aux  opérations militaires nord-coréennes en alliant les menaces - il s'est engagé à la tribune de l'ONU à «détruire totalement» la Corée du Nord en cas d'attaque lancée par Pyongyang - et les insultes à l'endroit de Kim Jong-Un, qualifié de «petit homme-fusée».

«Pourquoi Kim Jong-Un m'insulterait-il en me traitant de «vieux» alors que je ne le traiterai JAMAIS de «petit gros»?», avait même assené M. Trump sur Twitter.

Pour certains experts, cette surenchère dans l'injure et l'outrance pourrait avoir eu l'effet inverse de celui escompté, en encourageant Pyongyang dans sa fuite en avant. D'autant que le Nord justifie ses ambitions nucléaires par la menace américaine.

La Corée du Nord «peut affronter n'importe quelle menace nucléaire des États-Unis, elle dispose d'une (force de) dissuasion forte qui est capable d'empêcher les États-Unis de jouer avec le feu», a lancé M. Kim.

«Le bouton nucléaire est toujours sur mon bureau. Les États-Unis doivent prendre conscience que ce n'est pas du chantage mais la réalité», a-t-il averti.

«Acte de guerre»

Ces nouvelles déclarations du numéro un nord-coréen interviennent au moment où un ancien haut responsable militaire américain a prévenu que les États-Unis n'avaient «jamais été aussi proches» d'une guerre nucléaire avec la Corée du Nord.

La présidence Trump «est incroyablement déstabilisante et certainement imprévisible», a déclaré l'ex-chef d'état-major américain Mike Mullen sur la chaîne ABC.

«Nous n'avons, à mon avis, jamais été aussi proches d'une guerre nucléaire avec la Corée du Nord et dans la région», a-t-il dit. «Et je ne vois pas comment on pourrait résoudre tout ceci par la voie diplomatique à ce stade».

M. Mullen, un ancien amiral, a été le chef d'état-major du républicain George W. Bush et du démocrate Barack Obama.

Pyongyang justifie ses programmes militaires par la nécessité de se défendre face aux États-Unis. Il considère les opérations militaires américaines dans la région, à l'instar des manoeuvres conjointes entre Washington et Séoul, comme la répétition d'une future invasion de son territoire.

Alors que les tensions atteignaient des sommets, la communauté internationale a multiplié les mesures de rétorsion contre Pyongyang, avec trois trains de sanctions cette année.

Dans sa dernière résolution, le Conseil de sécurité de l'ONU a encore durci sa position la semaine dernière en ciblant le pétrole et les travailleurs nord-coréens à l'étranger.

La dernier texte, qualifié «d'acte de guerre» par Pyongyang, a été adopté avec le soutien de la Chine, le principal allié et partenaire économique de Pyongyang.

Mais ces multiples mesures de représailles ne semblent en rien entamer la détermination de Pyongyang à poursuivre ses objectifs.

Beaucoup d'experts estiment que Washington doit dialoguer avec Pyongyang. Mais le Nord, qui soutient que son arme nucléaire n'est pas négociable, revendique de traiter d'égal à égal avec les États-Unis, comme deux puissances nucléaires.

Washington a toujours dit qu'il n'accepterait pas une Corée du Nord dotée de l'arme nucléaire et que Pyongyang devait prendre des mesures concrètes de désarmement avant toute discussion, laquelle doit avoir pour but sa dénucléarisation.

La Corée du Nord pourrait envoyer une délégation pour les JO

La Corée du Nord pourrait envoyer une délégation en Corée du Sud pour les jeux Olympiques d'hiver de 2018, a déclaré lundi le numéro un nord-coréen Kim Jong-Un, dans une première indication que Pyongyang pourrait participer à ces JO.

«Nous sommes disposés à prendre les mesures nécessaires» pour «envoyer notre délégation» aux jeux de Pyeongchang, a dit M. Kim dans son message de Nouvel An à la nation nord-coréenne.

Les autorités sud-coréennes et les organisateurs des jeux de Pyeongchang les présentent comme «les jeux Olympiques de la Paix». Ils se tiendront du 9 au 25 février, et les jeux Paralympiques doivent commencer le 9 mars.

Aussi bien Séoul que les organisateurs désirent que le Nord participe à ces «jeux Olympiques de la Paix». Mais la participation de Pyongyang à des événements sportifs est largement tributaire de l'évolution de la situation politique et militaire dans la péninsule.

Dans son message de Nouvel An, M. Kim s'est prononcé pour une amélioration des relations entre les deux Corées. «Nous devons améliorer les relations Nord-Sud, qui sont gelées, et faire de cette année un tournant dans l'histoire nationale» coréenne, a-t-il déclaré.

La tension dans la péninsule est particulièrement forte ces derniers mois, avec la poursuite de la progression des programmes nucléaire et balistique de la Corée du Nord et les échanges de menaces et d'invectives entre Kim Jong-Un et le président des États-Unis Donald Trump.

Deux athlètes nord-coréens - des patineurs en couple - sont qualifiés pour les JO de Pyeongchang.

Le président sud-coréen Moon Jae-In a exprimé l'espoir que les jeux Olympiques contribuent à faire baisser les tensions. Il a proposé dans ce but un report des manoeuvres militaires annuelles des forces de Séoul avec celles des États-Unis, principal allié de la Corée du Sud.

Ces manoeuvres débutent habituellement fin février ou début mars et entraînent à chaque fois une montée de la tension, Pyongyang voyant dans ces exercices les préparatifs d'une future invasion de son territoire.

RDC Nouvelles avec AFP/La Presse

 

Application de CComment' target='_blank'>CComment


search

Articles publiés - 2 jours

Après 152 jours de détention, OLPA plaide pour l’acquittement du journaliste Blaise Mabala

Après 152 jours de détention, OLPA plaide pour l’acquittement du journaliste Blaise Mabala

RDC - Ballets de hautes personnalités de l’Etat chez la mère du président : Augustin Kabuya défend le statut politique de Maman Marthe Kasalu

RDC - Ballets de hautes personnalités de l’Etat chez la mère du président : Augustin Kabuya défend le statut politique de Maman Marthe Kasalu

Arrestations en série pour trahison : Des officiers de l'armée et de la police congolaise détenus à Kinshasa

Arrestations en série pour trahison : Des officiers de l'armée et de la police congolaise détenus à Kinshasa

Les crimes oubliés en RDC

Le Panafricaniste Kemi Seba parle du criminel Kagame et de la RDC

Copyright ©2014-2017 RDC Nouvelles | Membre du réseau RDC Médiacom | Site conçu et hébergé par RDC Netcom