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Après un week-end de raids meurtriers menés par les aviations russe et syrienne dans la province d’Idlib, c’est la région de la Ghouta orientale qui était sous le feu lundi. Au moins 28 civils, dont sept enfants, ont été tués dans des attaques du régime visant cette enclave rebelle près de Damas. Un nouveau drame qui illustre le lourd tribut payé par les civils dans le conflit.

 

«Les bombardements font trembler Idlib !» raconte un témoin, décrivant les secousses dimanche lors d’un déchaînement aérien sur la province du nord-ouest de la Syrie qui a fait 16 morts. L’aviation russe a intensifié ses frappes sur la zone contrôlée par la rébellion syrienne après qu’un de ses appareils a été abattu et son pilote tué dans de circonstances encore peu claires.

Des bébés en couveuse évacués

Comme la Ghouta orientale assiégée près de Damas, la région d’Idlib est soumise depuis des semaines aux frappes meurtrières des aviations syrienne et russe. Les hôpitaux ont été visés à plusieurs reprises et deux d’entre eux sont hors d’usage. A Maarat al-Nouman, le principal hôpital a été totalement détruit. La veille, un projectile avait atteint une partie de la maternité où des bébés placés en couveuse ont été légèrement blessés avant d’être évacués. A Kafranbel, l’hôpital Orient, ciblé deux fois en 24 heures, était totalement détruit lundi matin. Six morts et une vingtaine de blessés ont été recensés.

Dans la ville d’Idlib, capitale de la province, un bâtiment de cinq étages occupé par quatre familles s’est effondré. Au moins 15 de ses occupants ont été tués – les sauveteurs continuaient lundi de déblayer les décombres à la recherche de survivants. Saraqeb, à l’est d’Idlib, subit les pires assauts depuis une dizaine de jours. C’est dans cette zone que le chasseur Soukhoï Su-25 est tombé samedi. Des vidéos diffusées par les activistes locaux montrent les flammes et les débris de l’avion écrasé ainsi que le parachute du pilote qui a réussi à s’éjecter mais a été retrouvé mort.

Armes rudimentaires

Selon le ministère de la Défense russe, le Su-25 aurait été abattu par «un système portatif par des terroristes alors qu’il survolait la zone de désescalade d’Idlib». L’attaque a été tardivement revendiquée à la fois par Jaych al-Nasr, un groupe de l’Armée syrienne libre, et par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Sham. Une vidéo diffusée sur la chaîne Telegram de cette dernière formation montre un missile tiré en direction de l’appareil russe, mais pas l’instant de l’impact. Un ancien officier syrien en exil, sous couvert d’anonymat, doute que ces groupes armés locaux aient pu abattre un avion, compte tenu des armes antiaériennes rudimentaires dont ils disposent. Il privilégie la piste de l’accident pour expliquer la chute de l’appareil russe.

Les circonstances de la mort du pilote du chasseur Su-25 ont fait l’objet d’une rectification de la part du ministère russe de la Défense. Alors que samedi, celui-ci indiquait que le pilote «a été tué en affrontant les jihadistes», il précisait lundi qu’il s’était donné la mort pour éviter la capture.

Barils de chlore

Saraqeb aurait été également visé par des barils de chlore largués par des hélicoptères de l’armée. Au moins 11 cas de suffocation ont été rapportés selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), citant des habitants et des sources médicales qui font état d’un «gaz toxique»répandu sur la ville.

Ces dernières semaines, le régime de Bachar al-Assad a été accusé d’avoir mené plusieurs attaques chimiques en Syrie. Le 22 janvier, l’OSDH avait notamment rapporté 21 cas de suffocation dans la Ghouta, tandis que des habitants et des sources médicales avaient évoqué une attaque au chlore. Des informations qui ont fait réagir à Washington et à Paris. Le département d’Etat américain étudie les rapports sur la question et a appelé la Russie à jouer son rôle comme garant de l’accord de 2013 sur l’abandon par le régime syrien de ses stocks d’armes chimiques. «Ces armes, dont nous pensions qu’elles appartenaient au passé, sont à nouveau employées par le régime syrien, de manière méthodique, de manière systématique, contre sa propre population», a déclaré lundi François Delattre, représentant permanent de la France auprès des Nations unies.

 

Avec Libération

 

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