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  RDC

Le chef des opérations de l’Ong «Afrique pour la Lutte Anti mines» (AFRILAM) Tabin Lisendja a affirmé, en marge de la Journée internationale contre les mines anti personnel célébrée le 4 avril de chaque année, que la Province orientale est contaminée à hauteur de 20 à 25 % par des mines anti personnel tandis qu’elle est largement infestée par 40 à 45% des explosifs de guerre (grenades, roquettes, obus d’artillerie, mortiers).

Rappelant son état de lieux dressé après une enquête nationale menée en 2013 sur la contamination des mines anti personnel et des armes à sous munitions dans cette contrée, Tabin Lisendja a révélé que tous les 4 districts actuels de la province orientale sont contaminés avec, en tête, l’ituri et, très précisément, les territoires de Djugu, Aru, Irumu.

Quant au district du Bas-Uélé, a-t-il ajouté, la contamination est localisée dans les territoires de Buta et Bambesa, tandis que le territoire d’Aketi, lui, est contaminé par les restes d’explosifs de guerre. Dans le district de la Tshopo, il a indiqué que la contamination en mines est notifiée dans le territoire d’Ubundu sur l’axe Kisangani-Lubutu mais aussi sur l’ituri jusqu’au Pk 76 à la limite avec le territoire d’Ubundu avant d’entrer dans le territoire de Bafwasende.

La ville de Kisangani est également infestée par les mines anti personnel et les restes d’explosifs de guerre, a-t-il souligné, principalement dans les zones de la société » la forestière », autour de l’aéroport de Bangboka et dans le village Batiebombe, situé à 21 km du centre ville de Kisangani.

Parlant des activités menées sur terrain par AFRILAM en 2014, Tabin Lisendja a mis en exergue l’opération lancée dans le territoire de Mambasa au cours de laquelle des enquêtes non techniques ont été réalisées, en plus de l’éducation à risques, des activités de dépollution. Des activités analogues ont été menées dans les territoires de Buta, Kisangani pendant qu’au même moment, AFRILAM dispose des équipes dans le territoire d’Opala pour mener des activités de dépollution et de déminage jusque dans le territoire de PUNIA, en province du Maniema, a-t-il poursuivi.

Le chargé des opérations de l’AFRILAM a lancé, à cette occasion, un appel pressant en direction du gouvernement provincial, central ainsi qu’aux bailleurs potentiels en vue de soutenir son ONG qui compte déployer plusieurs équipes dans les zones déjà identifiées et destinées aux opérations rapides afin d’aider la population à regagner rapidement les espaces anciennement pollués par les engins de la mort.

ACP/Mat/JGD