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Il s’en va, mais n’ose pas laisser orphelin le troupeau de Dieu qu’il aura, valablement, servi des années durant. Il devra, quant à lui, être autrement utile à cette moisson. Oui. Le célèbre Cardinal et Archevêque métropolitain de Kinshasa, désormais honoraire, Mgr Laurent Monsengwo Pasinya a pris, officiellement, sa retraite et cédé ainsi son fauteuil à son successeur, Mgr Fridolin Ambongo Besungu. Devant les fidèles chrétiens venus de tous les horizons, dimanche 25 novembre dernier, au stade des Martyrs de Kinshasa, le nouvel Archevêque de Kinshasa a inauguré, solennellement, son ministère par sa première eucharistie au cours de laquelle, il a pris les commandes de l’église locale de la capitale congolaise. «Vous serez un pasteur dont l’archidiocèse de Kinshasa et la République Démocratique du Congo  ont besoin, en cette période cruciale de son histoire». C’est en ces termes que celui que les fidèles catholiques de Kinshasa appellent ‘’Tata cardinal’’ a dû céder sa noble charge à l’ancien Archevêque de Mbandaka-Bikoro, tout en rendant grâce au Seigneur et des hommages déférents au Pape de Rome ainsi qu’aux Clergés de Kinshasa.  

Il n’y a pas de hasard, tout est grâce. Conscient de la faveur de Dieu dans sa vie, Mgr Fridolin Ambongo Besungu,  nouvel Archevêque de Kinshasa a pris, officiellement, les commandes de l’église catholique de Kinshasa.  « Omnia omnibus », entendre : « Tout en tous », telle est la devise épiscopale du nouveau pasteur de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo Besungu dévoilée lors de l’inauguration de son ministère épiscopal dimanche 25 novembre au stade des Martyrs de Kinshasa. Pour ce faire, il conjugue au passé son ancien credo : «sois la lumière du monde» qu’il professait jusqu’à la veille de sa prise du fauteuil de son prédécesseur, l’archevêque métropolitain de Kinshasa, le Cardinal Monsengwo. Dans son sermon, le serviteur de Dieu n’a pas manqué de demander aux congolais de tout bort de ne pas céder à la tentation allant dans le sens de violence, sous toutes ses formes, pendant la campagne électorale en cours. Et d’appréhender le pouvoir en termes de service que ceux qui le détiennent doivent accomplir  pour l’épanouissement, sinon, le bien-être de la population toute entière et, par ricochet, la transformation de la société.

Culte historique

A tout dire, le Noce apostolique à Kinshasa, Mgr Etore Balestrero, des dizaines d’Evêques venus du Congo profond et des pays voisins, la quasi-totalité des prêtres de Kinshasa, des personnalités politico-administratives, judiciaires et policières, pour ne pas citer des milliers des fidèles venus de tous les horizons de la capitale, en cette circonstance, ont été les témoins de cet évènement.  En effet, le nouvel archevêque de Kinshasa, Fridolin Ambongo Besungu est, désormais, en action. Ses prêtres lui ont renouvelé leur respect et totale soumission autant que les religieuses et le laïcat catholique. Il succède, officiellement, à son prédécesseur, le très rigoureux Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya lequel, a pris sa retraite pour servir, autrement, Dieu et l’église. Il sied de souligner que c’est au cours de cette célébration eucharistique émouvante dimanche, le 25 novembre, au stade des Martyrs de Kinshasa que cet ancien Archevêque de Mbandaka-Bikoro a pris ses responsabilités à la tête de l’église locale de la capitale Congolaise. « Malheur à moi, si je n’annonce pas la parole de Dieu». Mgr  Fridolin Ambongo Besungu se tort le cou pour faire sien, ce message tiré de la lettre de Saint Paul aux Corinthiens, au chapitre huit. Il prône l’unité des congolaises et congolais, sans distinction linguistique, ni ethnique. Et, bien entendu, la paix sur l’ensemble du territoire national pour un Congo où il fait beau vivre. Du reste, il exhorte à prêter attention aux pauvres et à tous les fils du territoire national négligés, de près ou de loin. Pour rappel, Mgr Fridolin Ambongo est l’un des Evêques du Congo qui tiennent mordicus à la tenue des élections crédibles, transparentes et apaisées de manière à préserver les acquis  et ainsi résorber l’actuelle crise qui cloue le pays et sa population.

Jacques Kitengie / Pros