L’ancien président Uhuru Kenyatta a déclaré qu’il ne se retirerait pas de la politique active, signalant une guerre froide prolongée avec son successeur, William Ruto.
Selon Nation, l’ancien président kényan, qui a fait profil bas depuis qu’il a quitté ses fonctions en août de l’année dernière, s’est engagé à conserver son poste de chef du parti Jubilé, même au prix de la perte de ses avantages de retraite.
« Je ne vais pas démissionner en tant que chef du parti. C’est triste que les avantages de retraite soient utilisés comme un gage pour m’empêcher d’exercer mon droit à l’association politique ».
Uhuru Kenyatta a également fustigé des responsables de son parti Jubilé qui ont annoncé le retrait de ce parti de la coalition Azimio la Umoja-One Kenya dirigée par Raila Odinga. Il indique que les députés et les responsables qui ont déclaré leur soutien au président William Ruto seront expulsés du parti : « Ceux qui sont allés à State House et ont ensuite convoqué une réunion illégale à Nakuru devraient immédiatement démissionner de mon parti ».
« Je suis à la retraite, mais je ne suis pas fatigué. Je suis peut-être absent du bureau, mais je suis entièrement derrière Raila. Je l’ai soutenu en 2022, et je le soutiendrai parce que c’est un homme honnête qui veut unir le Kenya. Je ne cherche aucun siège, mais c’est mon droit de soutenir Raila », a fait savoir Kenyatta à Luanda, dans le comté de Vihiga.
Selon l’article 6 de la loi présidentielle sur les avantages de retraite, un président à la retraite ne peut pas occuper un poste dans un parti politique pendant plus de six mois, après avoir cessé d’exercer ses fonctions de président.
La loi prévoit que l’Assemblée nationale peut proposer une motion pour empêcher un président à la retraite d’accéder à ses avantages en raison de sa participation active à la vie politique. Pour qu’une telle motion soit adoptée, la Chambre des 349 membres doit rassembler les votes d’au moins les deux tiers des membres.
Iwacu