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Au moins 24 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées samedi dans le sud-ouest de l'Iran dans une attaque contre un défilé militaire revendiquée par le groupe État islamique (EI), Téhéran accusant un «régime étranger» soutenu par Washington d'être derrière l'opération.

Qualifié de «terroriste» par les autorités iraniennes, l'attentat a fait également des dizaines de blessés, dont plusieurs dans un état grave.

Il survient dans un climat de tensions très fortes entre l'Iran et les États-Unis, qui s'apprêtent à intensifier début novembre leurs sanctions contre la République islamique.

L'attaque, menée dans la matinée à Ahvaz, la capitale de la province du Khouzestan, peuplée majoritairement d'Arabes, a été revendiquée par le groupe extrémiste sunnite EI.

«Des combattants de l'État islamique ont attaqué un rassemblement des forces iraniennes» à Ahvaz, a indiqué l'organe de propagande du groupe jihadiste 

 

«Des terroristes recrutés, entraînés et payés par un régime étranger ont attaqué Ahvaz [...] L'Iran considère que les parrains régionaux du terrorisme et leurs maîtres américains sont responsables de telles attaques», a écrit Mohammad Javad Zarif sur son compte Twitter.

Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient accusé plus tôt les assaillants d'être liés à un groupe séparatiste arabe soutenu par l'Arabie saoudite.

«L'Iran réagira rapidement et fermement pour défendre des vies iraniennes», a encore mis en garde M. Zarif sur Twitter.

«Le nombre des martyrs tués dans l'attaque terroriste s'élève à 24, dont des femmes et des enfants parmi les spectateurs, et ce bilan pourrait empirer dans la mesure où les blessés sont dans un état critique», écrit l'agence officielle Irna.

«Plus de 53 personnes ont été blessées et admises dans différents hôpitaux», ajoute Irna.

«Parmi les martyrs, il y a une fillette et un ancien combattant qui a été tué sur sa chaise roulante», a déclaré le général de brigade Abolfazl Shekarchi, porte-parole des forces armées iraniennes, sur la télévision d'État.

Ce général des Gardiens de la Révolution a ajouté que trois des «terroristes» avaient été abattus sur le site de l'attaque et qu'un quatrième, blessé et arrêté, était décédé à l'hôpital.

Cité plus tôt par l'agence semi-officielle Isna en début d'après-midi, Ali-Hossein Hosseinzadeh, vice-gouverneur de la province du Khouzestan, avait indiqué qu'un journaliste et «huit ou neuf militaires» figuraient parmi les morts.

Selon plusieurs médias iraniens, les assaillants étaient vêtus de treillis militaires.

«Ceux qui ont ouvert le feu sur les gens et les forces armées sont liés au mouvement al-Ahvazieh», a déclaré Ramezan Sharif, porte-parole des Gardiens de la Révolution cité par Isna, faisant référence à un mouvement séparatiste arabe local.

«Ils sont nourris par l'Arabie saoudite, et ils ont essayé de faire de l'ombre à la puissance des forces armées» iraniennes, a-t-il ajouté.

Premier chef d'État étranger à réagir à l'attaque, le président russe Vladimir Poutine s'est dit «horrifié» par l'attaque et a présenté ses condoléances à son homologue iranien Hassan Rohani.

«Cet évènement nous rappelle la nécessité d'une bataille sans compromis contre le terrorisme sous toutes ses formes», a-t-il dit, selon le Kremlin.

«Je voudrais confirmer que nous sommes prêts à continuer à coopérer avec nos partenaires iraniens pour résister à ce mal», a-t-il ajouté, alors que l'Iran et la Russie soutiennent les forces du régime de Bachar al-Assad dans leur combat contre les insurgés dans la Syrie en guerre.

L'attentat a eu lieu alors que l'Iran marque la Journée nationale des forces armées, qui commémore chaque 22 septembre le déclenchement, par Bagdad, de la guerre Iran-Irak (1980-1988).

Les premières attaques en Iran revendiquées par l'EI remontent à un peu plus d'un an.

Le 7 juin 2017, des hommes armés et des kamikazes avaient attaqué le Parlement et le mausolée de l'imam Khomeiny à Téhéran, faisant 17 morts et des dizaines de blessés.

Les Gardiens de la Révolution avaient alors dénoncé l'«implication» de l'Arabie saoudite et des États-Unis dans les attentats.

Accusé par Washington de déstabiliser le Moyen-Orient, l'Iran est dans le collimateur des États-Unis depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump qui a rétabli des sanctions contre Téhéran et annoncé son retrait de l'accord international de 2015 sur le nucléaire iranien.

L'Arabie saoudite, alliée des États-Unis, est le grand rival régional de l'Iran, les deux pays s'opposant sur de nombreux dossiers au Moyen-Orient, notamment dans les conflits en Syrie et au Yémen.

Dans un discours à Téhéran samedi peu avant l'annonce de l'attentat, M. Rohani a déclaré que son pays augmenterait «jour après jour» ses «capacités défensives», faisant référence aux missiles que développe son pays et qui inquiètent les Occidentaux.

«Nous ne réduirons jamais nos capacités défensives [...] nous les augmenterons jour après jour», a déclaré M. Rohani en présidant un défilé militaire à Téhéran.

«Le fait que vous soyez en colère contre nos missiles montre que ce sont nos armes les plus efficaces», a-t-il ajouté, «grâce à ce que vous avez dit, nous connaissons désormais la valeur de nos missiles».

Avec TVA

 

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