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Alors qu'un black-out total entoure les négociations entre le gouvernement congolais et les rebelles de l'AFC/M23 qui ont repris à Doha le 20 août, la diplomatie qatarienne est sortie du silence, mardi 26 août, pour confirmer que les pourparlers se poursuivaient sur deux points : le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu et l'échange de prisonniers.

 

Les négociations entre Kinshasa et les rebelles de l'AFC/M23 ont bien repris à Doha, au Qatar, et les deux parties sont toujours là pour discuter. Malgré le black-out qui entoure les pourparlers, l'information a été confirmée mardi 26 août par le ministère qatarien des Affaires étrangères, soucieux de se montrer rassurant.

« Nous avons reçu ici, à Doha, les deux parties, la RDC et le M23 », a ainsi déclaré dans l'après-midi Majed al-Ansari, le porte-parole de la diplomatie qatarienne, lors d'une conférence de presse. Les discussions en cours portent sur « un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, ainsi que sur l'échange de prisonniers et de détenus », a-t-il également ajouté, sans plus de détails.

Arrivés à Doha mercredi 20 août, le gouvernement congolais et l'AFC/M23 n'y ont pour l'instant envoyé que des délégations réduites, les deux représentants du groupe armé n'ayant reçu pour mandat que de discuter des deux points évoqués par Majed al-Ansari avant l'arrivée d'un chef négociateur et de son équipe. En effet, malgré les engagements pris lors de la déclaration de principes signée le 19 juillet appelant à faciliter la libération des détenus de chaque camp, le processus reste pour l'instant bloqué.

 

Le CICR commence à identifier les prisonniers des deux camps

À Kinshasa, le mardi 26 août, lors de la visite du Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemain Shabani, a toutefois assuré que le processus avance. Le CICR a entamé l’identification des prisonniers des deux camps.

« Dans la déclaration de principe signée à Doha, le chapitre des mesures de confiance prévoit cette procédure de libération, explique-t-il. Le CICR, spécialisé dans ce domaine, a déjà commencé à prendre contact avec les différentes parties, et la République démocratique du Congo a été saisi officiellement ».

rfi