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L'Assemblée nationale a mis en place mercredi 17 septembre une commission spéciale et temporaire chargée d'examiner les pétitions visant la destitution de cinq membres du bureau, dont le président Vital Kamerhe, accusés de mauvaise gestion de la chambre basse du Parlement.

La décision a été prise au cours de la plénière présidée par le premier vice-président, Isaac Jean-Claude Tshilumbayi, accompagné du deuxième vice-président, Christophe Mboso, non concernés par ces pétitions.

Cette commission, composée d'un délégué de chaque groupe parlementaire, dispose de 72 heures pour présenter son rapport à l'Assemblée plénière. Cependant, le débat a tourné au tour des conditions de recevabilité de ces pétitions.

Au cours de la plénière, certains députés ont dénoncé le non-respect de procédure ; car ils n’ont pas eu le temps de prendre connaissance de ces pétitions. D’autres pensent que l’urgence pour le moment, c’est le rétablissement de la paix dans l’Est du pays

« Je viens du front (du territoire national) et le peuple se pose la question si nous sommes dans une République démocratique du Congo normale, où une et plusieurs parties de ses grandes villes sont occupées. Je suis devant vous comme un témoin des massacres, des morts… », a affirmé Justin Bitakwira. 

En réaction, Isaac Jean-Claude Tshilumbayi estime que le règlement intérieur est respecté, car il est urgent d’examiner le budget 2026 :

« Je vais relire l’article 74. Les documents à soumettre aux délibérations des membres de l’Assemblée plénière sont distribués 48 heures au moins avant les séances, sauf cas d’urgence. Alors je voudrais bien savoir comment vous pensez qu’il n’y a pas urgence. Si pour une session budgétaire, cinq membres du bureau sont empêchés de siéger alors que dans cet état, le budget ne peut pas être examiné ».

Pour sa part, Samuel Yumba, porte-parole des pétitionnaires dit attendre l’aboutissement de leur démarche. Il remercié l’Assemblée nationale « pour la prise de conscience, au vu de violations intempestives du règlement intérieur. C’était en âme et conscience qu’on avait voté le bureau ».

C’est à l’issue de l’examen de ces pétitions par cette commission spéciale que Vital Kamerhe et les quatre autres membres du Bureau connaitront leurs sorts.

Radio Okapi