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Les journaux parus mercredi 27 juin à Kinshasa commentent notamment le rapport de l’ONU sur les violences en RDC rendu public mardi.

Dans ce rapport de 18 pages intitulé « Le sort des enfants en temps de conflit armé en République démocratique du Congo », les experts de l’ONU chargent les forces de sécurité de la RDC et les miliciens de crime de guerre et crime contre l’humanité lors des différents conflits armés qui ont eu lieu en RDC entre janvier 2014 et décembre 2017, rapporte Le Potentiel.
 
Ce document, précise le confrère, donne principalement des informations sur six catégories de violations graves commises contre des enfants, sur les auteurs de ces actes et sur le contexte dans lequel ceux-ci ont été commis. Le rapport se termine par des recommandations visant à faire cesser et à prévenir les graves violations commises contre les enfants en RDC et à améliorer les mesures prises pour protéger ces derniers, fait savoir le journal.
 
Et parmi ces recommandations, la tenue des procès équitables en vue de mettre fin à l’impunité qui entoure, jusqu’aujourd’hui les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans le Grand Kasaï, précise pour sa part Le Phare.
 
De l’avis du quotidien, la publication de ce rapport prouve que les procès ouverts par la justice militaire à Kananga et à Kinshasa, contre exclusivement des miliciens Kamuina Nsapu, ne seraient pas ceux souhaités par la communauté internationale.
 
Le confrère pense que l’affaire Kamuina Nsapu peut rebondir à tout moment et créer des ennuis, en dehors du territoire national, aux personnalités civiles et militaires ayant trempé, loin des regards, dans la distribution gratuite de la mort dans cette partie de la République.
 
Selon le journal en effet, les experts de l’ONU ont sillonné, pendant une année, les territoires des cinq provinces du Kasaï (Kasaï, Kasaï Central, Lomami et Sankuru) et interrogé 624 témoins et auteurs présumés de ces crimes de guerre et crimes contre l’humanité avant de réaliser ce rapport.
 
L’Avenir consacre sa Une à la réaction des parlementaires de la Majorité présidentielle (MP) à la lettre que leurs collègues de l’opposition ont adressée au président Joseph Kabila. Dans leur déclaration rendue publique mardi, les députés nationaux et sénateurs de la MP ont jugé indécente la démarche de ces parlementaires de l’opposition d’adresser une lettre ouverte eu chef de l’Etat. Ils estiment que leurs démarches portent les germes de l’anarchie et exhortent leurs auteurs à se joindre à tous les autres qui travaillent pour la réussite du processus électoral.
 
 Ils précisent dans leur déclaration que c’est la justice qui assume les fonctions constitutionnelles de dire le droit et de régler des contentieux électoraux à venir et non le président, lit-on dans les colonnes du quotidien.
 
Lundi dernier, les parlementaires de l’opposition avaient adressé une lettre au président Joseph Kabila dans laquelle ils fustigeaient l’attitude du pouvoir qui selon eux s’acharne contre l’opposant Moïse Katumbi en téléguidant l’ouverture des affaires judiciaires dans le but d’écarter l’ex-gouverneur du Katanga de la course à la présidentielle.  
 
Si au niveau du Parlement on se tire à boulets rouges, au niveau du Rassemblement/Kasa-Vubu on fume le calumet de la paix.
A en croire Capsud.net en effet, le Premier ministre Bruno Tshibala et le Président du CNSA Joseph Olenghankoyi se sont rencontrés lundi dernier et ont fini par accorder leurs violons au sujet de l’organisation de la tripartite gouvernement-CENI-CNSA.
 
Cependant, relève le confrère, la question du leadership au sein du Remembrement/Kasa-Vubu n’a pas encore trouvé une issue heureuse, après la guerre de leadership qui s’était ouverte entre les deux personnalités. Ces derniers mois en effet, les deux personnalités voguaient à contrecourant allant jusqu’à se traiter mutuellement des noms d’oiseaux, rappelle le media en ligne.  
 
Et dans cet imbroglio, poursuit le confrère, Tshibala et un grand nombre de ses ministres ont formé une coalition avec la MP dénommée FCC. De l’autre côté, Olengakhoy lui a transformé le Rassemblement/Kasa-Vubu en une plateforme électorale composée d’une dizaine des partis politiques. Sur un autre registre, La Prospérité s’interroge sur la suite des préparatifs du rapatriement de la dépouille d’Etienne Tshisekedi dont l’organisation des obsèques étaient annoncée avant le 30 juin.
 
Le quotidien note qu’à trois jours de la célébration de l’anniversaire de l’indépendance de la RDC, aucun communiqué, ni la moindre annonce du programme des hommages à Etienne Tshisekedi au Palais du Peuple, prévus avant la date mémorable du 30 juin 2018, n’est perceptible. A qui la faute ? s’interroge le quotidien sans répondre.

Avec radio Okapi