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Arrêté il y a plus deux mois à l’aéroport international de N’Djili, alors qu’il voulait se rendre à Bruxelles en contrôle médical, le Secrétaire général adjoint de l’UDPS et porte-parole attaché au président du Conseil des Sages du Rassemblement, Bruno Tshibala, se trouve depuis lors en détention préventive à la Prison Centrale de Makala. Menacé de cécité et opéré dans une clinique bruxelloise, il aurait revoir son médecin traitant au plus tard le 10 octobre 2016.
 
L’intéressé ne faisant pas toujours signe de vie, l’homme en blouse s’en est inquiété sérieusement. Mais renseignements pris auprès de sa famille biologique, il a fini par savoir que le malade qu’il attendait n’est plus libre de ses mouvements car victime d’un mandat d’arrêt provisoire.
 
A toutes fins utiles, Dr André Kabanda Kana, Interniste-Néphrologue et Chef de Département de Néphrologie au Chirec, à Bruxelles, vient d’écrire au Progrès Général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe. Dans sa correspondance datée du 30 octobre, il relève que son patient, Bruno Tshibala, souffre de « complications ophtalmologiques sérieuses » depuis plusieurs mois, de nature à lui faire perdre définitivement la vue. Il rappelle que la dernière qu’il l’avait consulté et soigné, au mois d’août dernier à Bruxelles, il lui avait fixé rendez-vous au 10 octobre 2010 pour un énième contrôle médical.
 
            Par conséquent, Dr André Kabanda souligne que si Bruno Tshibala reste sans soins appropriés, il court le grand risque de devenir aveugle. Aussi demande-t-il aux autorités politiques congolaises en général et judiciaires en particulier de prendre à cœur ce cas humanitaire afin de ne pas porter la lourde responsabilité de n’avoir pas assisté une personne en danger. La balle est donc lancée dans le camp de qui de droit, selon l’expression consacrée.
 
            A en croire des sources concordantes, la délégation d’experts des Nations Unies attendue en fin de semaine à Kinshasa en vue de l’évaluation du processus électoral et de l’état des droits de l’homme pourrait faire un détour par la Prison Centrale de Makala, en vue de prendre langue avec les prisonniers politiques et d’opinions qui y séjournent. L’objectif visé est de rendre compte de leurs conditions carcérales et d’entre compte aux instances onusiennes compétentes.
 
le Phare