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Après 6 ans passés aux arrêts, Eugène Diomi Ndongala est enfin un homme libre, dans le cadre des mesures de décrispation politique du président Félix Tshisekedi.

L’opposant congolais a quitté le Centre Pénitentiaire de Kinshasa, “CPK”, ce jeudi 21 mars 2019, après la signature de l’arrêté ministériel portant sa libération conditionnelle.

Dès les premières heures du matin, les nombreux militants et sympathisants du parti Démocratie Chrétienne se sont donnés rendez-vous devant le CPK pour accueillir leur président national.

C’est finalement aux alentours de 13h, heures de Kinshasa que Diomi Ndongala a quitté la prison.

Dans une interview accordée à la presse à cet effet, le président de Démocratie Chrétienne remercie le président de la République démocratique du Congo et dit avoir pardonné à tous ceux qui ont participé à son arrestation qu’il qualifie de montage.

“Je remercie le président de la République, mais mon souhait est qu’aucun Congolais ne puisse plus souffrir ce dont moi j’ai souffert. Aucun Congolais ne puisse plus être arrêté à cause de ses opinions politiques et qu’on ne laisse pas la sécurité faire des montages”, a-t-il déclaré.

S’agissant des conditions relatives à sa libération imposées par Alexis Thambwe Mwamba ministre de la Justice, Diomi Ndongala déclarent qu’elles sont nulles.

“Ces conditions sont nulles dans la mesure où nous avons un jugement international qui a tranché sur ce dossier. La RDC a bel et bien été condamnée et ce jugement est exécutoire conformément à l’article 215 de notre Constitution. Et le chef de l’État actuel qui veut bâtir un État de droit, comme il est garant de la Constitution, il est aussi garant des accords internationaux, il va faire exécuter ce jugement”, a-t-il poursuivi.

Étant donné qu’il bénéficie d’une liberté provisoire, le ministre de la Justice a interdit à Eugène Diomi Ndongala ce qui suit :

Eugène Diomi Ndongala était emprisonné depuis 2013 dans le cadre d’une affaire de viol sur mineur. Il a été condamné le 26 mars 2014 par la Cour Suprême de Justice à 10 ans de servitude pénale, principalement pour viol à l’aide de violence, exposition d’enfants à la pornographie, détention d’enfants et tentative de viol d’enfants.