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Contrairement aux informations relayées par quelques structures, l’ONG ACAJ affirme de manière certaine que le cabinet du premier ministre comprend 208 unités dûment recensées au titre du personnel politique, administratif et d’appoint.

L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) recommande au Premier ministre de mettre en place des mécanismes appropriés, afin de faire une nette différence entre le personnel de son cabinet politique et celui des services publics de l’Etat mis à sa disposition pour un meilleur fonctionnement de la Primature.

L’Ong a, dans un communiqué publié hier dimanche 9 janvier, jugé important de faire savoir que la Primature, considérée au sens large, comprend, en plus du personnel  évoqué ci-haut, plusieurs services publics y rattachés.

 » Il s’agit, en l’occurrence, du secrétariat Général à la Primature, du Programme de Stabilisation et de Reconstruction des Zones sortants des conflits armés , de l’Autorité de régulation des marchés publics, de la Cellule d’analyse des infrastructures de développement, du Comité national de désarmement et de la sécurité internationale, du Bureau de coordination et de suivi des programmes sino-congolaises et de la Cellule de Gestion des immeubles du gouvernement. »

L’ACAJ ne s’arrête pas là. Elle indique que « ces différents services sont essentiellement composés des agents de carrière des services publics de l’Etat régis par la Loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat ».

L’Association congolaise pour l’accès à la justice estime que le chef du Gouvernement ferait œuvre utile en fixant également l’opinion au sujet des chiffres des prévisions budgétaires et surtout de leur exécution depuis l’entrée en fonction de son Gouvernement, en avril 2021.

Selon les informations obtenues par ACAJ, cette structuration date du Gouvernement Gizenga. Elle a toujours figuré dans la loi des finances au titre des Prévisions budgétaires pour le cabinet du Premier ministre.

ON REMUNERE PLUS, ON INVESTIT MOINS

L’Observatoire de la dépense publique (ODEP) a déclaré, le vendredi 7 janvier courant, lors de la publication de son rapport sur la gestion des finances publiques que 80 % de décaissements ont concerné les rémunérations en lieu et place des investissements.

« Ces dépenses en dépassement sont justifiées par le recours à de mauvaises pratiques de gestion. La Présidence de la République a augmenté le nombre de son personnel, de 450 en 2018 à 1018 en 2021. Le bureau de l’Assemblée nationale rémunère 2556 membres de cabinet, hormis les 500 députés. Le bureau du Sénat, quant à lui,  rémunère 880 membres de cabinet, hormis les 109 sénateurs. La primature paie 606 (agents) politiques, affectés dans le cabinet du Premier ministre« , rapporte le président de cette organisation. Ce que contredisent les informations livrées par ACAJ, particulièrement celles concernant le cabinet du Premier Ministre Sama Lukonde.  

Didier KEBONGO / Forum Des As