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En RDC, l’actualité parlementaire est marquée par la préparation des élections générales prévues en 2023. Les députés devaient reprendre hier les débats autour de différentes réformes électorales, mais les dissensions sont encore profondes entre la majorité et une partie de l’opposition. La plénière a été renvoyée à une date ultérieure. C’est dans ce climat que catholiques et protestants ont organisé une matinée d’information hier à Kinshasa autour des principaux points d’inquiétude.

Les Églises catholiques et protestantes ont entamé une tournée auprès de différentes institutions impliquées dans l’organisation des élections dont l’Assemblée nationale. Elles estiment que plusieurs questions méritent des réponses claires avant d’avancer dans le processus électoral.

Eric Nsenga est porte-parole de l’Église protestante. « L’opération de la feuille de route présentée par la Céni pose problème par rapport à son opérationnalité. Il y a la question du financement des élections. Ce n’est toujours pas clair. Nous ne connaissons pas encore le budget réel, encore moins le plan de décaissement que prévoit le gouvernement », dit-il. 

Selon les religieux, plusieurs autres questions de fond nécessitent un consensus avant la fin de cette session parlementaire.

Le président du Sénat Modeste Bahati a participé à cette activité des Églises et donne une autre illustration des problèmes à résoudre. « En 2018, il y a eu un tollé général. Tout le monde était surpris de constater qu’avant qu’on ait dépouillé les résultats au niveau des centres locaux de traitement des résultats, Kinshasa était en train de proclamer les résultats. Cela ne nous honore pas. »

Des ambassadeurs occidentaux accrédités à Kinshasa se mobilisent aussi pour tenter de résorber la crise. En début de semaine, ils ont été reçus par le président de l’Assemblée nationale. 

 

Radio Okapi