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Les troupes de la Communauté d’Afrique de l’Est continuent d'arriver à Goma pour soutenir les FARDC. Les affrontements ont lieu à 20 kilomètres de cette ville

La colline de Nyundo, située à seulement un kilomètre de la frontière entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, a été bombardée par l'armée congolaise qui a utilisé l'artillerie lourde pour déloger les rebelles qui s'y étaient installés. 

Le défenseur des droits de l'Homme, Jimmy Nzialy, affirme que les rebelles du M23 résistent bien à Kibumba parce que, selon lui, ils recevraient un soutien  du Rwanda , étant donné que cette localité se trouve à la frontière entre les deux pays. 

Jimmy Nzialy, analyste : 

"Aujourd'hui, avec la présence du M23 à Rutshuru, Kiwanja, Bunagana et maintenant Kibumba à la frontière avec le Rwanda, cela devient un couloir facile pour le Rwanda d'envoyer ses troupes au Congo, sous le prétexte du M23 comme ils le disent toujours." 

Menace réelle sur Goma

Sur plusieurs fronts, les forces armées congolaises tiennent bien, a déclaré le lieutenant général Constant Ndima, gouverneur de la province. Mais Goma est vulnérable à plusieurs égards, s'est plaint Josué Mukura, un acteur environnemental.  

Combats au Congo

Des milliers de Congolais continuent de fuir les environs de la ville de Goma

Josué Mukura, un acteur environnemental de la région :  

"La famine va nous tuer ici à Goma puisque la guerre a déjà un impact à tous les niveaux. Même au marché, les prix des aliments ont fortement augmenté. A Goma, les gens vivent au rythme de la journée et quand les véhicules ne transportent pas la nourriture de Rutshuru et du grand Nord, Goma reste menacée sur le plan sécuritaire, sur le plan économique... bref, à tous les niveaux."  

Intervention militaire versus voie diplomatique

Ce mercredi 16 novembre, la deuxième vague de troupes kenyanes est arrivée à Goma dans le cadre de la force régionale  de la Communauté d'Afrique de l'Est

Le major général Jeff Nyagah, commandant de cette force, a fait un discours dans lequel il a parlé de privilégier les processus diplomatiques et politiques entre la RDC et les groupes armés , dont le M23, avant de recourir à la force. 

Patrick Bala, un acteur politique et cadre de l'Union sacrée au Nord-Kivu, déclare :   

"Nous ne voyons pas ce que nous avons à discuter avec le Rwanda parce qu'ils disent que les revendications appartiennent au M23. Mais quelles sont les revendications du Rwanda aussi ? Nous pensons que s'il doit y avoir des discussions, le Rwanda doit d'abord négocier avec les FDLR et le M23 parce qu'ils sont tous des Rwandais autour de Kagame. Le Congo ne pourra discuter que des questions d'intangibilité de ses frontières." 

Alors qu'il était à Goma hier, l'ancien président kényan Uhuru Kenyatta, nommé facilitateur des pourparlers entre la RDC et les groupes armés, a insisté sur la nécessité de mettre un terme aux affrontements avant le début du dialogue.

Dw