Personne ne peut ignorer les tempes grisonnantes de Barack Obama depuis qu'il a été élu président des États-Unis. Le pouvoir use, c'est connu. Et il existe même une nouvelle étude qui le confirme.
Une équipe de chercheurs de l'Université Harvard s'est intéressée à la longévité des dirigeants issus d'une quinzaine de pays, et ce, sur une période de plus de deux siècles. Leurs conclusions -, publiées dans le prestigieux British Medical Journal: les gens qui accèdent au pouvoir vivent moins longtemps.
L'étude
Le fait d'être élu à la tête d'un gouvernement réduit-il l'espérance de vie? Les chercheurs ont comparé la longévité des candidats élus dans 17 pays à celle des gens qui se présentaient mais qui n'ont pas été élus. L'étude tient pour acquis que tous les individus provenaient du même milieu socioéconomique.
La méthodologie
L'échantillon comporte 540 personnes provenant notamment du Canada, de la France, de l'Allemagne, de la Finlande et des États-Unis. De ce nombre, 279 personnes ont remporté leurs élections et 261 n'ont jamais détenu le pouvoir. La période étudiée s'étend de 1722 à 2015. On compare l'âge auquel chaque personne est morte aux statistiques d'espérance de vie établies par la France et la Grande-Bretagne.
Les conclusions
Sur les 540 candidats composant l'échantillon de l'étude, 380 étaient morts en date du 9 septembre 2015.
Les chercheurs ont constaté que les individus élus à la tête d'un gouvernement ont vécu 4,4 années de moins que ceux qui n'ont jamais exercé le pouvoir. Ce qui leur permet d'affirmer que l'exercice du pouvoir augmente le risque de mortalité.
Avec la presse
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