Plus de 400 000 personnes déplacées, fuyant les combats entre les FARDC et les rebelles du M23, ont été enregistrées dans l’Est de la RDC depuis le début de cette année 2025. C’est ce qu’ont annoncé vendredi 24 janvier les agences des Nations unies, avertissant qu’une attaque sur Goma, quasiment encerclée, risque d’entraîner des conséquences catastrophiques pour des centaines de milliers de civils.
Selon l’ONU, les violations des droits de l’homme, notamment les pillages, les blessures, les meurtres, les enlèvements et les arrestations arbitraires de personnes déplacées prises pour des rebelles, se sont intensifiées.
Le nombre de déplacés a presque doublé en une semaine. La semaine dernière, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) faisait état de 230.000 personnes déplacées par l’escalade des affrontements dans les provinces du Sud et du Nord-Kivu.
Intensification des combats
La rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, n’a cessé de gagner du terrain dans l’Est de la RDC depuis sa résurgence en 2021 jusqu’à désormais encercler quasiment Goma, souligne l’ONU.
La violence s’est également intensifiée dans les territoires de Minova et de Kalehe, au Sud-Kivu, provoquant le déplacement de 178.000 personnes supplémentaires. En effet, des affrontements intenses ont conduit des groupes armés non étatiques à prendre le contrôle de la cité de Minova et de la localité de Kalungu. Au moins 80 % de la population ont fui vers la ville de Goma.
Hôpitaux saturés
Pendant ce temps, les combats se sont intensifiés dans la cité de Sake, au Nord-Kivu, à environ 25 kilomètres de Goma. Et des groupes armés non étatiques en ont pris le contrôle, précise l’ONU.
Les hôpitaux sont presque saturés de civils blessés. Les femmes, les enfants et les personnes âgées vulnérables vivent dans des conditions surpeuplées et précaires, avec un accès limité à la nourriture, à l’eau et aux services essentiels.
L’accès à l’aide humanitaire pour répondre à ces besoins urgents est considérablement restreint. C’est dans ce contexte que le Secrétaire général de l’ONU s’est dit alarmé par la reprise des combats dans l’Est de la RDC.
Antonio Guterres a condamné jeudi l’extension de l’offensive des rebelles du M23, qui accroît « le risque d’une guerre régionale », a indiqué son porte-parole, évoquant la présence des forces rwandaises.
Le titre a été actualisé par la rédaction de RDC Nouvelles
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