Le leader de l’UDPS/le Peuple, Valentin Mubake, a passé au crible le discours sur l’état de la nation prononcé par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, lundi 14 décembre dernier. Articulant sa réaction sur le plan de la forme et du fond, M. Mubake dit notamment constater, sur ce second plan, la banalisation de certains dossiers dont ceux relatifs à la commune rurale de Minembwe ou encore à la création d’un tribunal pénal devant juger les auteurs des crimes répertoriés dans le rapport Mapping.
« C’est de cette même manière que la question existentialiste pour le pays de son occupation par les forces armées étrangères dans sa partie orientale est banalisée dans ce discours à l’instar de l’affaire Minembwe qui disparaît sur le radar de Monsieur Tshilombo », a déclaré Valentin Mubake.
Et de poursuivre :
« Il en est de même de la demande faite tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays par de nombreuses instances en faveur de la création d’un tribunal pénal pour juger les assassins présumés de plus 10 millions de Congolais et qui continuent les tueries dans le Nord-Kivu, l’Ituri et ailleurs, demande superbement ignorée dans ce discours ».
M. Mubake reste convaincu que « la paix ne reviendra pas dans cette partie du monde aussi longtemps que le rapport Mapping restera lettre morte ».
Contexte
Le bourgmestre de Minembwe était installé le 28 septembre en présence notamment du ministre d’Etat de la décentralisation et des réformes institutionnelles, du ministre de la défense nationale, du gouverneur du Sud-Kivu, des chefs de la police et de l’armée ainsi que des députés nationaux. Le président Félix-Antoine Tshisekedi avait décidé en octobre dernier de la mise en place, dans les meilleurs délais, d’une commission composée d’experts scientifiques non originaires, avec mission de clarifier les choses, de retracer toutes les limites des communes concernées de Hauts Plateaux en vue de dégager des propositions de solution appropriées à prendre.
Le patron de la décentralisation avait fait l’objet de l’interpellation initiée par le député national Muhindo Nzangi à l’Assemblée nationale.
A propos du rapport mapping élaboré par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et qui revient sur les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire commises sur le territoire de la République démocratique du Congo (RDC) entre mars 1993 et juin 2003, le gouvernement congolais avait annoncé la mise en place de la justice transitionnelle en vue de sanctionner les auteurs.
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