le coût réel ! Autant des appels fusent pour un État modeste et efficace où le train de vie des institutions doit être drastiquement réduit au juste nécessaire, autant au nom de la redevabilité, l’Assemblée nationale devra, à ce jour, indiquer combien officiellement ont coûté les sessions extraordinaires sous Jeanine Mabunda.
La toile s’est enflammée depuis jeudi 7 janvier, après la publication d’un document « authentique » signé par le président du Bureau d’âge de la Chambre basse du Parlement, sollicitant auprès du gouvernement un budget pour la session extraordinaire. Ce document renseigne un montant global de 12 millions de dollars américains. Mais pour certains, le président du Bureau d’âge a extrapolé dans les chiffres.
« Ce qui est faux », selon les proches du Bureau contacté. L’on indique que « Le Bureau Mboso n’a rien inventé. Ce chiffre est toujours décaissé à chaque session extraordinaire. On accuse donc les Bureaux précédents. Avant de signer, le président du Bureau d’âge s’est référé aux services administratifs de l’Assemblée nationale. »
Dans ce document, où il sollicite le bénéfice de l’urgence à sa demande, le président du Bureau d’âge a précisé la clé de répartition de cette enveloppe globale. « Ainsi, pour faire face aux charges y relatives et aux droits des députés conformément à l’article 100 de la Constitution et de l’article 105 du règlement intérieur, je vous transmets pour dispositions le budget de ladite session qui se chiffre à 24.092.143.194,00 (francs congolais 24 milliards nonante-deux millions cent quarante-trois mille cent nonante-quatre) à raison de : Budget de rémunération : CDF 6964932119,00 ; Budget de fonctionnement : CDF 16112211075,00 ; Frais relatifs à l’organisation des élections du Bureau définitif : CDF 1015000000,00 ».
Établir la vérité des chiffres depuis le bureau sortant
Autant la polémique enfle, l’on perd des repères pour examiner en toute quiétude la question. Il faut à tout prix soutenir la démarche visant à faire fonctionner l’État modestement, mais de manière efficace avec notamment la réduction au juste nécessaire du train de vie des institutions.
À cet effet, si les 12 millions de dollars sont exorbitant pour une session extraordinaire, le bureau Mboso devra innover pour ne pas suivre les références inexplicables du bureau sortant. Et au-delà de cet exercice, l’opinion est aujourd’hui, au nom de la redevabilité, en droit de savoir combien a coûté les sessions extraordinaires précédentes. Mais surtout connaitre ce que l’on a exactement fait de l’argent du contribuable congolais disponibilisé à cet effet.
Répondre à cette question fera taire plusieurs voix qui ont pensé que faire fuiter la demande du Bureau d’âge sera un coup mortel. Nenni. Le passif Mabunda se révèle. Le Bureau d’âge a repris en compte les trois mois d’arriérés des frais de fonctionnement non payés sous Mabunda. Et, c’est bien clair dans la rubrique « Fonctionnement Courant », le chiffre de 10 milliards de CDF est triplé. Ce qui tend à corroborer avec les trois mois d’arriérés dont le paiement bénéficierait tant aux députés, aux membres des cabinets politiques, à l’administration qu’aux prestataires.
À tout prendre, la lumière mérite d’être faite sur ce dossier de financement des sessions extraordinaires et des Congrès dont la gestion a souvent fait l’objet de manque de transparence dans le chef des bureaux successifs au Parlement.
Le Potentiel
Application de CComment' target='_blank'>CComment