Le gouvernement et le banc syndical des enseignants de l’EPST se retrouvent depuis le jeudi 28 octobre à Kisantu, au Kongo-Central, pour des travaux de la commission paritaire.

Cette rencontre intervient alors que depuis la rentrée scolaire, dans plusieurs écoles dont les conventionnées catholiques, les enseignants ne dispensent pas les cours, exigeant de la part du gouvernement le respect des promesses d’amélioration de l’enveloppe salariale.

Au début du mouvement de grève, le ministre de l’EPST, Tony Mwaba, ne voulait entendre personne. Il estimait que la grève était illégale car déclenchée sans préavis. Il menaçait ainsi de désactiver de la liste de paie tous les enseignants grévistes. Une descente punitive avec la presse du ministère a été organisée même au collège Boboto et au Lycée Sacre Cœur où quatre enseignants ont été cités devant les caméras, comme ayant été désactivés de la liste de paie.

Avant ces travaux de Kisantu, ils ont été réhabilités comme l’exigeait le bac syndical. Contraint par le chef du gouvernement et l’évolution non favorable de la situation sur le terrain qui prive depuis un mois les élèves des cours, Tony Mwaba ne pouvait que revenir sur terre.

Aujourd’hui, il n’impose plus, mais exhorte les enseignants au « sens de responsabilité pour l’amour de la patrie et des enfants congolais » et à « poursuivre les débats en toute quiétude pour atterrir en douceur. »

Le vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, Modernisation et innovation des services publics, Jean-Pierre Lihau a appelé les enseignants à emprunter un seul chemin qui mène vers la paix sociale et la reprise des activités scolaires au sein de toutes les écoles publiques. Le tout, en présence du ministre d’Etat chargé du Budget, Aimé Boji.

Tony Mwaba apprendra que le diktat n’a jamais été la meilleure option dans un sous-secteur aussi sensible où la paix sociale a toujours été gagnée par le dialogue, à défaut des moyens du gouvernement.

Socrate Nsimba / digtalcongo.net