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POLITIQUE

L'actualité Politique de la semaine en RDC

Cinq jours après le massacre de 62 personnes en Ituri, la Monusco a lancé dimanche (06.02) une offensive contre les Codeco dans le territoire de Djugu pour déloger des milices qui planifiaient des attaques.

 
 

Le 1er février, une soixantaine de personnes ont été massacrées sur un site de déplacés en Ituri, dans le nord-est de la RDC. Ce carnage est attribué aux Codeco, une milice communautaire qui sévit dans la région.

"La population est fatiguée de compter les cadavres, la population est fatiguée de fuir et devoir rester dans les sites de déplacés," explique Dieudonne Lossa Dhekana, le coordinateur provincial de la société civile.

Il raconte que le 5 février, après les obsèques des victimes de la première attaque, une nouvelle incursion des Codeco a lieu le long du lac Albert. Les assaillants ont tué six personnes et ceux qui ont tenté de s’enfuir sont morts noyés dans le lac. A l’heure actuelle, les corps n’ont toujours pas pu être récupérés.

"Nous disons qu’il est temps que l’Etat arrête avec tous ces désordres qui sont commis par-ci, par-là, tous ces massacres en province de l’Ituri. L’Etat congolais, à travers les FARDC, doit mettre des moyens à la disposition de l’armée et ce même Etat doit faire régner l’ordre au sein des FARDC pour que cette histoire s’arrête. Sinon, on se rend compte que ce qui se passe en Ituri est devenu un fonds de commerce pour certaines autorités et même certains officiers militaires, " confie le membre de la société civile.

Recrudescence des violences

Un commerce qui inquiéte les habitants de cette région placée sous état de siège. "Il n'y a eu aucune opération d'offensive menée par les militaires de l'État de siège depuis son instauration. L'armée utilise les membres du groupe d'autodéfense Zaïre pour mener ses actions. Ce groupe d'autodéfense a été créé pour lutter contre l'insécurité causée par les Codeco", témoigne un habitant de l’Ituri qui a requis l’anonymat de peur d’éventuels représailles. "Les animateurs de l'État de siège sont plus dans le commerce des minerais et des véhicules" que dans la protection des citoyens déplore-t-il.

 

"La population est fatiguée de compter les cadavres" (Dieudonne Lossa Dhekana)

Propos que réfute Jules Ngongo, le porte parole des opérations militaires en Ituri.

"Peut être que c’est une confusion, les forces armées n’ont pas eu mandat d’être dans les mines. Peut être qu’il s’agit de la police des mines, mais s’agissant des forces armées, c’est interdit. Il s’agit d’une instruction permanente, qu’aucun militaire des forces armées ne peut accéder ou se retrouver dans de telles zones. Et s’il y a un élément qui s’y retrouve, c’est une violation de consigne et ça nous en sommes conscient. C’est la raison pour laquelle, tous ceux qui sont dans des mines, où si nous retrouvons certains éléments incontrôlés ou indisciplinés, ils sont toute suite arrêtés, déférés à la justice où ils sont jugés et poursuivis pour violation des consignes, " explique le porte parole des opérations militaires en Ituri.

 Ce dernier insiste sur le fait que "pour le moment les forces armées sont à leur poste de devoir et attaché à leur mission de protection des personnes et de leurs biens mais leur mission primordiale c’est de défendre l’intégrité du territoire national traquer les éléments négatifs en vue de restaurer l’autorité de l’état. "

Quid des CODECO ?

Quant aux revendications des Codeco, elles n’ont pas beaucoup évolué, souligne Xavier Macky. Il est directeur exécutif de l'organisation des droits humains Justice Plus.

"Il y a eu des accords unilatéraux de cessez-le-feu qui ont été signés par les groupes armés. Il y a eu certaines revendications notamment l’intégration dans l’armée, garantie de non-poursuite judiciaire, ce sont en gros les revendications qui étaient dans leur cahier des charges. Ils accusent les forces de sécurité d’être de connivence avec le groupe d’autodéfense Zaïre. Le mobile de toutes ces attaques n’est pas vraiment clair et on ne sait pas quelles sont les vraies revendications, " souligne Xavier Macky qui rappelle également le besoin urgent de mettre des moyens à disposition de l’armée pour pouvoir venir à bout de ces groupes armés et résoudre le problème sécuritaire qui prévaut dans la région.

Mécanismes de gestion des conflits

Il y a plusieurs dimensions dont il faut tenir compte dans la résolution et la gestion des conflits explique pour sa part Kris Berwouts, analyse indépendant : il faut intégrer la société civile en mettant l’accent sur les dialogues entre les communautés et renforcer les autorités locales. Cependant, si l’on choisit la voie militaire, elle peut être utile à condition qu’elle soit bien menée.

Etant donné ce qu’on voit sur le terrain, il y a de quoi s’inquiéter au vu de la situation actuelle au Nord Kivu et en Ituri.  "Il n’est jamais facile de lire avec précision l’agenda des groupes armés. Je crois qu’ils sont beaucoup sous pression. Leur but premier est de se maintenir sur la carte, de faire preuve de leur capacité de nuisance. Je pense que c’est dans ce sens-là que l’on doit interpréter ce qui se passe" insiste Kris Berwouts.

En seulement huit jours, entre fin novembre et début décembre, le baromètre sécuritaire du Kivu avait dénombré dans la région au moins 123 civils tués, notamment dans des camps de déplacés. Dans un communiqué, les députés nationaux d'Ituri évoquent un « génocide ». La coordination provinciale de la société civile a appelé la semaine dernière à un deuil de trois jours.

DW

 

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