Le député européen Louis Michel demande à l'Union européenne et au reste du monde "d'agir sans délai pour empêcher un nouveau génocide dans la région des Grands Lacs". Alors que le Burundi s'enfonce dans la crise et que "nous portons encore le poids de l'inaction de la communauté internationale au Rwanda, il y a 21 ans seulement, il n'est pas tolérable de reproduire deux fois la même erreur", écrit-il dans un communiqué.
Plusieurs observateurs, dont le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme et le centre de réflexion International Crisis Group, estiment que le Burundi pourrait sombrer dans une nouvelle guerre civile.
"Les morts, les intimidations et la répression à l'encontre de la population sont autant de violations des droits humains et sont les signes alarmants d'une nouvelle tragédie humaine", déplore le ministre d'Etat belge et co-président de l'assemblée parlementaire paritaire ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique)-UE.
"Je salue les mesures de sanctions prises par l'Union européenne et par l'Union africaine, respectivement les 1er octobre et 4 novembre 2015 et je réitère tout mon soutien à l'action de médiation menée par le Président de l'Ouganda, Yoweri Museveni, au nom de la Communauté de l'Afrique de l'Est", ajoute M. Michel.
Quelque 200 personnes ont été tuées au Burundi depuis le début de la crise qui a éclaté fin avril, après l'annonce de la candidature de M. Nkurunziza à un troisième mandat. L'opposition, la société civile et une partie de son propre camp considèrent que ce mandat viole la Constitution et l'Accord d'Arusha ayant mis fin à la guerre civile.
Avec RTBF
Application de CComment' target='_blank'>CComment