Envoyé spécial. Jamal Khashoggi, crime d'Etat au consulat ? - 25 octobre 2018 (France 2)
près la disparition, le 2 octobre 2018, du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, une équipe d’"Envoyé spécial" s’est rendue en Turquie pour rencontrer les journalistes qui ont enquêté sur les circonstances de cet assassinat. Depuis trois semaines, Istanbul est le théâtre d’un invraisemblable scénario d’espionnage, entre crise diplomatique et scène d’horreur. Jamal Khashoggi, le journaliste saoudien assassiné le 2 octobre 2018, a-t-il été victime d’un crime d’Etat ? Installé aux Etats-Unis après être tombé en disgrâce à la cour royale d'Arabie, l'éditorialiste du Washington Post a-t-il payé pour ses critiques contre le prince Mohamed Ben Salmane ? Les dernières images de Jamal Khashoggi sont celles de son entrée au consulat saoudien à Istanbul. Le journaliste de 59 ans est venu demander un certificat dont il a besoin pour pouvoir épouser sa fiancée turque, Hatice Cengiz. Ne le voyant pas reparaître, celle-ci donne l'alerte au plus haut niveau. Elle prévient le cabinet du président Erdogan, que le journaliste connaît bien. La police turque déclenche aussitôt une enquête. Révélations sordides sur une exécution barbare L’équipe d’"Envoyé spécial" s’est rendue en Turquie pour rencontrer les journalistes qui ont travaillé sur cette affaire. Si le prince héritier saoudien la qualifie d’"incident hideux", aujourd’hui, à Istanbul, les sordides révélations sur les conditions de cet assassinat provoquent l’indignation internationale. Selon les informations publiées par la presse turque, une exécution barbare aurait eu lieu dans le bureau du consul. Derrière ces murs, le journaliste aurait été torturé par des agents saoudiens. Ses doigts auraient d'abord été découpés, il aurait ensuite été décapité, puis démembré. Pas d'interrogatoire, mais une élimination, menée entre autres par un médecin légiste saoudien. Il serait l'un des quinze membres d'un commando venu d'Arabie saoudite pour éliminer Jamal Khashoggi. Un sujet d'Yvan Martinet, Virginie Vilar et Romain Boutilly