Au Burkina Faso, un sous-officier a été radié des effectifs des forces armées après avoir lancé un message vocal avec son téléphone pour demander l’évacuation de ses camarades blessés au cours de l’attaque de leur base par un groupe armé terroriste, le 22 janvier dernier.
Le sous-officier de l'armée burkinabè a été radié pour « faute particulièrement grave ». Le sergent-chef Mahamado Bouda du groupement central des armées est sanctionné pour avoir utilisé son téléphone portable sur le théâtre des opérations.
La note de radiation signée par le commandant du groupement central des armées indique que le sergent-chef Mahamado Bouda a violé « les consignes relatives à la détention de téléphones portables et à l’usage des réseaux sociaux sur le théâtre des opérations ».
Une demande d'évacuation de blessés
Le sous-officier est accusé d'avoir enregistré et diffusé « un audio à caractère subversif » pendant l’attaque terroriste qui a visé son détachement militaire. Un acte qui porte « atteinte au moral » des forces combattantes, selon le colonel Bapio Narcisse Bassinga, qui cite la loi portant sur le statut général des personnels des forces armées.
Le 22 janvier dernier, des hommes armés ont attaqué le détachement militaire de Sebba, dans la région duSahel. Après des heures de combat, les assaillants ont été repoussés, mais la confrontation a fait plusieurs blessés dans les rangs des forces armées burkinabés.
Le sergent-chef Mahamado Bouda avait alors demandé par message « l’évacuation » des blessés par voie aérienne. « Nous avons été attaqués depuis 14 h. Il y a beaucoup de blessés. Ils n’ont pas bénéficié d’évacuation » insistait le militaire qui terminait avec ce souhait : « Que Dieu paie chacun pour ses bienfaits ».
Au Burkina Faso, la loi sur les personnels des forces armées interdit l’utilisation des téléphones par les militaires et volontaires pour la défense de la patrie, en opération comme dans les postes de garde.
rfi
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