Après quelques jours d'un calme relatif, la nuit de samedi à dimanche a été marquée par de nouvelles violences à Bujumbura. Les premiers tirs ont été entendus dans le quartier de Ngagara alors que la police procédait à l'arrestation d'une dizaine de jeunes, dont un journaliste burundais.
Les premiers tirs ont été entendus à Ngagara, un quartier contestataire du nord de Bujumbura alors que la police procédait à l’arrestation d’une dizaine de jeunes gens qui se trouvaient dans un bar. Parmi eux, un journaliste de la télévision Renaissance.
Que s’est-il passé exactement à ce moment-là ? Une certaine confusion règne. Mais les policiers se seraient mis à tirer, selon les habitants de ce quartier. Un civil a été tué.
La violence s’est alors répandue comme une traînée de poudre, gagnant un à un chaque quartier contestataire dans le centre et le sud de la capitale burundaise. Tirs à l’arme automatique, explosion de grenades... Certains habitants parlent même de tirs de mortiers sans qu’on puisse le vérifier.
Calme précaire
Tout ça avant qu’un calme précaire ne revienne deux heures plus tard. Aucun officiel ne pouvait être joint dans la nuit, mais comme d’habitude dans ce cas-là, les opposants burundais accusent les forces de l’ordre d’être responsables de ce déchaînement de violence alors que les militants du pouvoir pointent du doigt les insurgés armés issus de la contestation contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.
Est-ce une coïncidence, cette explosion de violence a eu lieu samedi soir alors que l’ex-rébellion au pouvoir au Burundi clôturait une semaine de commémoration de ses combattants dans des manifestations publiques à travers tout le pays.
Avec Rfi
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