Les ressortissants étrangers continuent de quitter le pays. Samedi soir 27 novembre, un vol charter était affrété par le ministère français des Affaires étrangères pour rapatrier des citoyens français vers Paris. Ces mesures prises par la plupart des ambassades font suite à l’avancée des rebelles tigréens à 180 kilomètres au nord d’Addis-Abeba. Mais ces derniers jours, l’armée fédérale semble avoir freiné cette progression.
En annonçant se rendre sur le front, le Premier ministre Abiy Ahmed voulait amorcer une controffensive. Et depuis, les forces fédérales, bien aidées par les milices des régions Afar et Amhara ont stabilisé les différents fronts.
D’abord à l’est en région Afar, où l’armée fédérale et des miliciens ont repris deux villes aux forces tigréennes, avec l’utilisation intensive de drones, récemment acquis par Addis-Abeba mais qui tardait à les utiliser.
Ensuite, en région Amhara, la progression des Forces de défenses tigréennes s’est arrêtée sur la montagne de Debre Sina, à 180 km d’Addis-Abeba. Sans accès aux médias, et sans télécommunications, difficile de connaître les positions exactes des insurgés, qui mènent tout de même des opérations de contournement dans la région.
Reste que l’appel du Premier ministre à rejoindre le front a fonctionné. Plusieurs personnalités politiques, culturelles et sportives éthiopiennes ont tout à tour soutenu publiquement l’effort de guerre.
RFI
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