L’écrivain congolais (RDC) Gabriel Sumaili Ngaye Lussa demande au gouvernement d’éclater l’actuelle Société congolaise des droits d’auteur et des droits voisins (SOCODA) en plusieurs entreprises en la matière pour mettre définitivement fin à la crise qui la secoue depuis plusieurs mois.
Le poète Sumaili Ngaye Lussa l’a déclaré lundi à l’ACP en précisant que le gouvernement fera œuvre utile en créant plusieurs sociétés des droits d’auteurs et des droits en RDC, comme cela est de coutume ailleurs notamment en France où il existe indistinctement la SACEM (Société des auteurs, compositeurs de musique), la Société civile des auteurs et compositeurs.
Il a estimé qu’en cette période de la démocratie pluraliste, des créateurs d’œuvres de l’esprit devront donner du ton et de la voix pour leur permettre de se gérer librement, au lieu d’assister impuissants chaque jour aux « querelles byzantines » du genre de celle qui oppose les deux ailes de la SOCODA conduites respectivement par les présidents sortant de son conseil d’administration Jacques Mondoga et entrant Paulin Mukendi, qui se disputent des redevances dues à l’entreprise.
Le ministère de la Culture et des arts a même créé une commission d’enquête pour préparer une nouvelle assemblée générale extraordinaire élective en vue de choisir des nouveaux responsables de la SOCODA au niveau de son conseil et de sa direction générale mais en vain, a relevé M. Sumaili. D’autre part, l’écrivain Sumaili, également secrétaire général de l’ASBL « Poètes, Essayistes, Nouvellistes en RDC » (PEN/RDC) a salué dans le cadre de la démocratisation de la culture, la cohabitation de différentes associations des écrivains congolais notamment l’Union des écrivains congolais (UECO) et l’Association des jeunes écrivains congolais.
Chef de département des Lettres et civilisation françaises de la faculté des lettres et sciences humaines à l’UNIKIN, le poète Sumaili est auteur de plusieurs œuvres littéraires, notamment le poème « Systole et Diastole » qui évoque les exploits de l’Africain d’autrefois et qui stigmatise les tares ayant paralysé l’Africain d’aujourd’hui aux confins de la vie et de la mort. Il a aussi publié « Echos de falaises (Léopoldville, Ed. Belles Lettres, 1965) et le recueil de poèmes « Testament » (Kinshasa, Ed. Du Mont noir, 1971) dont il fut lauréat du Prix de poésie Sébastien Ngongo en 1967
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