Denis Mukwege a critiqué le plan de partage des territoires congolais entre les troupes de l’EAC. Au cours d'une conférence jeudi, il a indiqué que cet acte constitue une cession de l’héritage des congolais aux étrangers.
"Aujourd'hui nous sommes en train de céder cet héritage puisque nous ne sommes pas capables de défendre notre intégrité territoriale. Quelle honte", a dit Denis Mukwege.
Le directeur de l'hôpital Panzi demeure opposé au déploiement de la force de l'EAC dans la partie Est de la RDC.
" Moi je ne crois pas une seule seconde que les forces étrangères vont nous protéger. Ils ne vont pas couler leur sang quand nous les congolais refusons de nous engager pour notre héritage. C'est aux congolais de défendre le Congo", a indiqué Denis Mukwege.
Les chefs d’armées des pays membres de l’EAC y compris le Rwanda ont approuvé à Nairobi le partage entre leurs troupes, des zones actuellement sous occupation du M23. Un nouveau calendrier a été établi pour l’organisation sous régionale afin que les rebelles puissent se retirer des zones conquises. Les FARDC ne figurent cependant pas dans cette distribution des zones.
Sake, Kirolirwe et Kitshanga (Burundi), Kibumba, Rumangabo, Tongo, Bwiza et Kisheshe (Kenya), Rumangabo (Soudan du Sud) et coopérera avec l'armée kényane et enfin, Bunagana, Kiwanja/Rutshuru et Mabenga (Ouganda).
“De ce fait, sauf reddition tacite des FARDC, le pays n'est plus entier. Son territoire est morcelé, son intégrité rétrécie et sa souveraineté rognée”, a pour sa part déploré le député national Claudel Lubaya.
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