Le mercredi 2 août, la République démocratique du Congo a commémoré la journée du génocide congolais (Genocost), initiative de la plateforme d’actions de jeunes Congolais (CAYP) officialisée par le gouvernement pour la reconnaissance du génocide économique orchestré par les puissances étrangères dans le pays.
Martin Fayulu, l’un des quatre leaders de l’opposition et président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le développement (ECiDé), ne s’est pas montré loin de cette journée nationale qui commémore tous ces congolais massacrés injustement. Radical dans ses propos, l’opposant n’a pas raté le coche pour critiquer Félix Tshisekedi, Chef de l’État.
« Aujourd’hui encore, pendant que M. Félix Tshisekedi organise les jeux de la francophonie à Kinshasa, dans les provinces du Kivu et de l’Ituri, d’innommables et inimaginables massacres se commettent tranquillement et presque à huis clos, sur des hommes, des femmes, des enfants, des vieillards et même des nouveau-nés », a argué l’opposant de 66 ans dans un communiqué qu’il a partagé dans les réseaux sociaux.
Martin Fayulu s’est indigné du fait que le peuple congolais est voué à ces agressions en raison des nombreuses ressources que regorge son territoire.
« Le seul crime est d’être Congolais et d’habiter les terres riches en minerais stratégiques que convoitent les commanditaires de cette guerre d’agression et leurs proxies du Rwanda, de l’Ouganda et du M23 », a-t-il indignement déclaré.
Martin Fayulu a également pointé du doigt le régime de Paul Kagame qui, selon plusieurs rapports notamment des Nations Unies, mène des opérations militaires directes particulièrement dans le Grand Kivu avec des conséquences humaines graves. Kigali est aussi accusé par Kinshasa de soutenir l’agression dans l’Est de la RDC, en appuyant les terroristes du M23.
« Le génocide contre le peuple congolais, commis par le régime de M. Paul Kagame, est sans nul doute le plus grand drame humain qu’a connu l’Afrique noire, après les horreurs de la traite négrière et la tragédie de la colonisation », a-t-il asséné précisant que « plus de dix millions de congolais ont été assassinés, violés, mutilés ou torturés souvent de la manière la plus atroce ».
Un génocide intentionnel
Le 2 Août 1998 marque le début de la deuxième Guerre du Congo. En cette date, la rébellion Banyamulenge connue comme le Rassemblement Congolais pour la Démocratie ( RCD) a attaqué la ville de Goma avec le soutien du Rwanda et de l’Ouganda. Ce fut le début du conflit le plus mortel depuis la deuxième Guerre mondiale, d’après de nombreux historiens.
Cependant, le coordonateur de la coalition Lamukaestime que dès lors que Paul Kagame s’est permis, au cours d’une conférence de presse organisée le 15 avril 2023 à Cotonou au Benin, de justifier cette guerre d’extermination du peuple congolais en disant : « une partie du Rwanda a été donnée au Congo », ce sinistre et inconcevable drame doit dorénavant être qualifié de « génocide intentionnel ».
Le président national de l’ECiDé regrette que depuis 25 ans soit du 2 août 1998 au 2 août 2023, histoire l’histoire de la République démocratique du Congo s’écrit en lettres de sang, dans la barbarie la plus absolue et dans l’indifférence coupable de la communauté internationale.
Odon Bakumba / Politico.cd
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