Le 9 septembre, l’ambassadeur des États-Unis, Mike Hammer, s’est entretenu avec Moïse Katumbi, leader de Ensemble pour la République, aussi l’un des piliers de l’Union sacrée. Élections de 2023, loi Tshiani, ont été des sujets abordés lors de leur entretien centré sur la politique à Kashobwe, son village natal dans le sud du pays.

En effet, Mike Hammer a rassuré son hôte sur l’engagement des États-Unis à obtenir l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes, dans les délais prévus par la Constitution, en 2023. Ce scrutin devra être inclusif et « meilleur » qu’en 2018, a-t-il insisté.

Les Etats-Unis peuvent se montrer pragmatiques, mais n’accepteront pas que pour conserver le pouvoir, certains mettent en péril le fragile équilibre de la RDC et, par de là, de toute la région de l’Afrique centrale.

La visite de l’ambassadeur américain à Kashobwe doit être vue sous ce prisme. L’homme ne s’est pas rendu en catimini à Kashobwe. Il l’a fait ostensiblement dans un contexte et avec les rendez-vous que tout le monde connaît. En insistant sur un scrutin ouvert, inclusif, loyal et « meilleur qu’en 2018 » l’homme a diplomatiquement corsé son message et envoyé un message limpide à toute la classe politique de la RDC.

Du reste, lors de leur tout récent séjour à Kinshasa, des sénateurs américains l’ont fait savoir aux officiels congolais. D’après un acteur politique basé à Lubumbashi, la position américaine, réitérée par l’ambassadeur Hammer, sonne comme un échos aux bruits selon lesquels la proposition de loi relative à la « congolité » pourrait être expressément alignée lors de la session de septembre, qui est fondamentalement budgétaire.

Dans son itinérance, le diplomate américain n’a pas manqué de saluer les actions de développement entrepris par Moïse Katumbi dans son village natal, à travers la dynamique paysanne de Kashobwe, dont les actions sont éloquentes sur le plan économique et social. Loin d’être un fait banal, la virée de Mike Hammer dans le village natal de Katumbi est tout un signal pour la classe politique congolaise.

Raymond Okeseleke /digitalcongo.net