Six mois après la catastrophe de l’éruption du volcan Nyiragongo, survenue le 22 mai dernier, la situation sociale demeure préoccupante pour de nombreux sinistrés.
Selon la société civile du territoire de Nyiragongo, sur environ cinq mille ménages qui vivent sur les différents sites dans ce territoire, notamment des écoles, seuls mille ont été relogés par les autorités dans des abris provisoires, notamment à la paroisse de Kanyaruchinya.
Pour le secrétaire technique de cette structure, Thierry Gasisiro, malgré la mobilisation nationale et internationale constatée pendant l’éruption volcanique, un grand nombre de sinistrés continuent de vivre dans la misère et le désespoir en attendant de trouver un toit :
"Finalement ça va prendre combien de temps, on a interdit à ces sinistrés de rejoindre leurs parcelles calcinées, et on ne dit pas ils vont les mettre où ? Cantonner ces gens dans les sites ça va prendre combien de temps ? Aujourd’hui, nous sommes au 5e et bientôt au 6e mois , jusqu’aujourd’hui, on ne parvient même pas à cantonner tous ces sinistrés en un seul endroit, on va leur distribuer les parcelles ? Alors ça sera toute une éternité ? Or, en les cantonnant comme ça, on les expose à des maladies, à plusieurs conséquences".
La société civile de Nyiragongo estime que le gouvernement devrait autoriser ces sinistrés à rentrer dans leurs parcelles, et y reconstruire leurs maisons, comme ce fut le cas en 2002. Mais le directeur de bureau aux affaires humanitaires, Raymond Mbongole, promet une amélioration progressive des conditions de ces sinistrés.
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