L’éjection, hier, de Kaluba Dibwa, le président de la Cour constitutionnelle a fait couler beaucoup d’encre et de salives. Interpellé, dépité, le député Delly Sessanga a aussitôt réagi sur son compte Twitter, indigné de voir galvaudées les dispositions légales pour lesquelles il a assidument milité.
Coauteur de la loi qui institue le tirage au sort pour la désignation et l’éviction des membres de la Cour constitutionnelle, à l’époque où il présidait encore la commission Politico-administrative et juridique (PAJ), Delly Sessanga regrette aujourd’hui de voir le chef de l’Etat s’immiscer dans cette procédure, violant ainsi le principe de séparation de pouvoir entre les institutions de la République.
Selon les confidences d’un de ses proches, l’élu de Luiza n’a pas digéré d’apprendre du greffier de la Cour constitutionnelle que le tirage au sort d’hier a été diligenté sur instruction du Président de la république. En soi, Delly Sessanga ne remet pas en cause le tirage au sort, ce mode qu’il a suggéré pour cette haute Cour, il déplore plutôt la violation de l’indépendance de la Cour. D’où, ses propos saillants sur les réseaux sociaux.
« Les changements orchestrés ce jour à la Cour constitutionnelle me rappellent à cette réflexion de J. Rostand : Il est affreux de voir revenir avec des couleurs d’avenir tout ce qu’on détestait dans le passé. Quel gâchis de voir ainsi défigurée notre œuvre commune pour un Etat de droit ! », écrit l’élu de Luiza dans son compte Twitter.
« Lorsqu’un pouvoir n’a plus de limite que le miroir de ses propres lubies ; qu’en fait d’exercice de l’autorité, il n’aspire à ne rencontrer d’obstacle que le fond de l’imagination de sa propre volonté : voilà une dictature dans son principe. Un tel régime mérite une totale réprobation et doit être, par conséquent, combattu dans son principe par toutes les démocrates », lâche-t-il.
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