Mardi  16 avril 2024 00:59
Connexion

Connexion à votre compte

Identifiant
Mot de passe
Maintenir la connexion active sur ce site

AFRIQUE

L'actualité de la semaine en Afrique

Le décès de l’ancien président du Zimbabwe rappelle le besoin pour les Européens et les Africains de confronter et, peut-être, de réconcilier leurs mémoires

Sa mort en exil, dans un hôpital de Singapour, dit tout de la transformation qu’a connue Robert Mugabe. En 2017, les siens l’ont chassé du pouvoir, espérant maintenir le système corrompu qu’il avait mis en place et dont eux continuent de profiter. La figure tutélaire cristallisait tant de mécontentements qu’il fallait la bannir. Oui, l’ancien président du Zimbabwe a mené une politique autoritaire, faite de prébendes et totalement indifférente aux revendications de la société civile et de l’opposition. Oui, il a trahi l’idéal d’émancipation qu’il portait en arrivant au pouvoir en 1980. Et oui, il était peu à peu devenu la caricature du dictateur grabataire.

Et pourtant, l’histoire de Robert Mugabe ne se résume pas à ses années au pouvoir. Elle puise ses racines dans une autre caricature, celle de la Rhodésie du Sud. Alors que presque toute l’Afrique avait déjà connu la décolonisation, cet Etat gouverné par une poignée de Blancs a tenu bon, appliquant une politique d’apartheid aussi absurde que celle de son voisin sud-africain. Robert Mugabe est le fruit de cette histoire violente, où le rapport entre oppresseur et opprimé régente chaque aspect de la vie des individus.

Bien sûr, les faits d’armes du rebelle n’exonèrent en rien le dictateur de ses crimes. Mais sa mort et les réactions contrastées qu’elle suscite rappellent le fossé mémoriel toujours béant qui sépare Européens et Africains. Du Zimbabwe à l’Algérie, en passant par le Cameroun, combien de séquelles reste-t-il à guérir pour que chacun se sente reconnu dans sa souffrance historique?

La question ne devrait pas intéresser que les chercheurs. Elle se pose à nous tous alors que l’Afrique connaît une croissance démographique phénoménale. De 1,3 milliard d’habitants aujourd’hui, elle en abritera 2,5 en 2050 et plus de 4 en 2100. A l’aube du siècle prochain, un humain sur trois vivra sur ce continent. Notre gigantesque voisin du sud, vu par les Européens à travers l’unique prisme de la migration, représentera dans un avenir proche une opportunité de croissance insoupçonnée. A condition de savoir tisser avec ses dirigeants une relation mêlant le souvenir de l’histoire partagée à l’exigence de bonne gouvernance. De quoi décourager, peut-être, l’apparition d’une nouvelle génération de Mugabe en puissance.

Avec le Temps

 

Application de CComment' target='_blank'>CComment

Articles similaires

Info en Direct


search

À la une

les plus lus

Un "pasteur "sud-africain fait manger des serpents vivants à ses fidèles

Un "pasteur "sud-africain fait manger des serpents vivants à ses fidèles

Angola: raid contre la secte de Kalupeteka

Angola: raid contre la secte de Kalupeteka

Burundi : remous à Bujumbura

Burundi : remous à Bujumbura

PUBLICITÉ

  • RDC annonces
    RDC annonces
  • RDC emploi
    RDC emploi
  • RDC immo
    RDC immo

La revue de presse

31 January 2024
La Revue de Presse de ce 31 janvier 2024

Les crimes oubliés en RDC

Le Panafricaniste Kemi Seba parle du criminel Kagame et de la RDC

SUIVEZ-NOUS

Facebook
Twitter
Google plus
Youtube

RDCN sous tous les formats

Iphone,Ipad et Android

Copyright ©2014-2017 RDC Nouvelles | Membre du réseau RDC Médiacom | Site conçu et hébergé par RDC Netcom