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EUROPE

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Julian Assange

ÉTATS-UNIS       EQUATEUR

Le fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange, a atteint le 16 mars le chiffre symbolique de mille jours, confiné dans l’ambassade d’Equateur à Londres. Sa situation va-t-elle se débloquer ? Entretien de notre correspondant à Quito avec Ricardo Patiño, ministre des Affaires étrangères d'Equateur.

Dans son bureau à Quito, le ministre équatorien des Affaires étrangères oscille entre indignation et soulagement. Même s’il la considère « tardive », la demande de la justice suédoise d’interroger Julian Assange dans les locaux de l’ambassade équatorienne à Londres est néanmoins « bienvenue ». Rendue publique le 13 mars dernier, cette requête est en effet le premier signal de déblocage d’un imbroglio juridique qui dure depuis bientôt trois ans.

Le président Rafael Correa a d’ailleurs confirmé le lendemain que l’Equateur donnerait « toutes les facilités » aux enquêteurs suédois. « Il est clair que cette déclaration aurait pu être enregistrée il y a longtemps », a regretté Ricardo Patiño pour qui « la Justice, quand elle tarde trop, n’est plus vraiment juste ».

Le ministre équatorien a rappelé que Quito avait également proposé sans succès la réalisation d’une vidéoconférence entre Julian Assange et les enquêteurs suédois. « Cela me donne honte pour eux », ajoute Patiño pour qui le cas Julian Assange devrait être traité par la justice internationale et, pourquoi pas, par de Conseil des droits de l’homme de l’ONU. « Qui va répondre pour la violation des droits de l’homme de Julian Assange ? », interroge-t-il.

Délits sexuels proches de la prescription

Accusé de délits sexuels en Suède depuis 2010, le journaliste australien, fondateur du site web WikiLeaks, refuse de s’y rendre par crainte d’être extradé aux Etats-Unis. L’image de ce pays a en effet gravement souffert suite à la publication de 250 000 câbles diplomatiques et 500 000 rapports militaires souvent compromettants sur la guerre en Afghanistan et en Irak, filtrés par le soldat Bradley Manning, aujourd’huiChelsea, condamné en août 2013 à trente-cinq ans de prison par un tribunal militaire américain. 

C’est d’ailleurs la crainte d’une extradition imminente vers la Suède qui avait poussé Assange à enfreindre les termes de sa liberté conditionnelle pour se réfugier dans l’ambassade équatorienne à Londres et y demander l’asile diplomatique. Accusé de supposés délits sexuels contre deux femmes, il a été détenu le 7 décembre 2010 à Londres à la demande de l’Etat suédois. Après avoir perdu en Grande-Bretagne sa bataille légale contre l’extradition, il s’est donc réfugié le 19 juin 2012 à l’ambassade équatorienne.

« Il est beaucoup mieux [dans les locaux de notre ambassade, ndlr] que dans un cachot aux Etats-Unis », note le ministre équatorien. Et il aura apparemment fallu que les délits sexuels reprochés à Assange soient proches de la prescription pour que les choses bougent. Ricardo Patiño y voit une preuve : « Nous avions raison depuis le début » d’être sceptiques sur la manière d’agir de la justice suédoise.

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Assange voudrait être entendu par la justice suédoise
 
Même s’il espère que la situation puisse se débloquer « rapidement », le ministre équatorien des Affaires étrangères note que beaucoup reste à faire. Et d’indiquer qu’il faut d’abord attendre la réaction de Julian Assange, savoir s’il accepte ou pas de recevoir la délégation de la justice suédoise.  Le fondateur de WikiLeaks  a toujours dit qu’il voulait témoigner mais il pourrait aussi décider avec ses avocats qu’une autre stratégie est possible, par exemple attendre la prescription. S’il accepte de répondre aux enquêteurs, l’interrogatoire pourrait en effet lui être favorable… Ou pas.
Même si ce mercredi, Assange ne s’était pas encore prononcé, le cyber-activiste a souvent répété qu’il souhaitait répondre aux questions de la justice suédoise, un état d’esprit récemment confirmé par son avocat. Une autre solution, selon Ricardo Patiño, est d’attendre la décision de la Cour suprême suédoise quant à la dérogation de la demande d’extradition qui pèse toujours sur le fondateur de WikiLeaks.

Une première demande avait bien été rejetée en novembre dernier par un tribunal d’appel de Stockholm, mais l’avocat de Julian Assange, Per Samuelson, a indiqué à l’AFP en avoir présenté une deuxième le 25 février. En cas de dérogation, Londres pourrait alors décerner un sauf-conduit au journaliste australien qui a fait savoir, selon Patiño, son désir de se rendre rapidement en Equateur.

En attendant, le dispositif de sécurité autour de l’ambassade équatorienne à Londres est toujours aussi strict. Il aura coûté « 15 millions de dollars » au contribuable britannique, selon le ministre équatorien des Affaires étrangères. Le commissaire de la police métropolitaine de Londres, Bernard Hogan-Howe, a récemment reconnu à la radio LBC que cette opération « épuisait les ressources financières » de l’institution.

Interrogé sur l’état de santé du pensionnaire malgré lui de l’ambassade équatorienne, Ricardo Patiño a précisé qu’il a toujours trouvé Assange en forme, travaillant, faisant de la boxe, tirant partie du petit espace qui a été aménagé pour lui dans l’ambassade et recevant des visites médicales régulières. 

RFI

 

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