Le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a plaidé en faveur d’un « changement des mentalités » en République démocratique du Congo (RDC), dans un message diffusé, dimanche 8 septembre, en pleine affaire dite des « 15 millions » de dollars prétendument détournés des caisses de l’Etat.
Dimanche également, sur cette affaire, l’Inspection générale des finances (IGF) a invité des journalistes pour une conférence de presse finalement annulée, « pour des questions de coordination avec la hiérarchie », selon un responsable sur place sans autre précision.
L’IGF, qui dépend directement du président de la République d’après des inspecteurs des finances, a remis au parquet un rapport sur cette affaire des « 15 millions » impliquant l’influent directeur de cabinet du chef de l’Etat, Vital Kamerhe.
Le président a plaidé pour un « Congo des changements de mentalités », dans ce message diffusé deux jours après l’investiture par l’Assemblée du gouvernement du premier ministre Sylvestre Ilunga. Cette communication « n’a aucun lien avec l’affaire des 15 millions », assure une porte-parole du président jointe par l’AFP, sans préciser la date de son enregistrement.
« Obstructions répétées »
Le fond de cette affaire est assez technique : l’Etat devait récupérer une « décote » de 15 % sur 100 millions de dollars versés aux compagnies pétrolières pour compenser leur manque à gagner. Cette « décote n’a pas bénéficié à l’Etat », observe l’IGF dans un rapport daté du 17 juillet, que la presse s’est procurée. La décote de 15 millions a été versée sur un autre compte, « une irrégularité qui viole les dispositions légales et règlementaires régissant les finances publiques », selon le rapport.
« Mon nom n’apparaît pas dans le rapport de l’IGF. Ensuite, il n’y a pas eu de détournement », s’est défendu Vital Kamerhe dans un entretien à paraître dans Jeune Afrique lundi.
Avec Le Monde
Application de CComment' target='_blank'>CComment