Après avoir demandé le départ des forces militaires françaises, les autorités de transition burkinabè ont fait valoir les capacités des forces armées et des Volontaires pour la défense de la patrie pour mener les combats contre les groupes armés. Cette volonté de mobiliser au sein du pays a été saluée par différentes organisations de la société civile.
Rompre militairement avec la France oui, se rapprocher d’autres partenaires privés, pas pour le moment. « Le Burkina Faso n’entretient aucun lien avec le groupe militaire Wagner », a indiqué dans un communiqué la ministre des Affaires étrangères, Olivia Rouamba. « Nos forces de défense, nos Volontaires pour la défense de la patrie sont le Wagner du Burkina Faso », a-t-elle poursuivi.
Une position qui satisfait Valentin Yamkoudougou, porte-parole du mouvement Sauvons le Faso, qui soutient les autorités de transition. « Les terroristes se permettent aujourd'hui des incursions partout dans notre pays, donc nous nous sommes tous engagés pour prendre notre destin en main. Voilà pourquoi nous disons aujourd'hui que nous n'avions plus besoin de forces militaires extérieures de notre territoire », approuve-t-il.
Membre important du Balai Citoyen, l’avocat Guy Hervé Kam fait désormais parti de l’alliance Ensemble pour le Faso. Lui aussi estime que les autorités ont raison de défendre une mobilisation nationale, souveraine. « Ce que nous appliquons à la France, nous devons pouvoir l'appliquer à tous les partenaires. Nous ne sommes pas du tout sur la même longueur d'onde avec ceux qui en appellent à la Russie parce que selon leur analyse, il s'agit de quitter un maître pour aller vers un autre. »
Contactés par RFI, les leaders des organisations de la société civile qui soutiennent en partenariat plus franc avec la Russie n’ont pas souhaité s’exprimer.
rfi
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