De nombreuses manifestations ont fait éclaté en RDC, depuis l’annonce de la visite du chef d’Etat français à Kinshasa.

Emmanuel Macron "n’est pas le bienvenu en République démocratique du Congo" clament vendredi une vingtaine de mouvements citoyens dans un communiqué diffusé à la veille de la visité du président français à Kinshasa.

Plusieurs manifestations ont fait éruption en République démocratique du Congo, depuis l’annonce de la visite d’Emmanuel Macron à qui les Congolais demandent de sanctionner le Rwanda pour son soutien aux rebelles du M23.

Cependant, certains citoyens ne sont pas complètement opposé à sa venue. 

"Accueillons Macron, laissons-le faire son discours, laissons-le nous donner des conseils pour mettre fin à la guerre en Orient. D'ailleurs, nous n'avons pas seulement besoin de Macron pour mettre fin à la guerre en Orient, nous avons besoin de doter notre armée de toutes les capacités possibles," défend Alpha Ngandu, vendeur ambulant.

"Qu'il (Macron) arrête de soutenir nos agresseurs, point barre. On aime les Français, mais ils ne nous aiment pas, je suis vraiment désolé, je suis contre l'arrivée de Macron," s'oppose Monsieur Charles, fonctionnaire. 

Depuis fin 2021, l’Est du pays est en proie aux conflits armées opposants les forces congolaises et les rebelles du M23 qui restent à l’offensive en dépit des initiatives diplomatiques lancées pour tenter de régler le conflit.  

Près de 150 ONG exigent une prise de position claire de la part de la France qui avait condamné le soutient rwandais du M23 en décembre dernier sans prendre de mesures.

"Cette visite s'inscrit dans une situation où le peuple congolais souhaite que la France sorte d'une certaine ambiguïté. Une ambiguïté par rapport au Rwanda dans la mesure où certains pays occidentaux, notamment les États-Unis d'Amérique, ont été très clairs dans leur articulation de la responsabilité du Rwanda dans l'agression que la RDC a subie via le M23," explique Hervé Diakese, avocat. 

Emmanuel Macron avait réaffirmé mercredi la non-ingérence de la France dans les affaires internes des pays africain, déclarant dans son discours à l'Ambassade de France à Libreville (Gabon) "l'age de la Françafrique est révolu".

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