Mardi  26 novembre 2024 23:40
Connexion

Connexion à votre compte

Identifiant
Mot de passe
Maintenir la connexion active sur ce site

AFRIQUE

L'actualité de la semaine en Afrique

Craignant que la crise politique au Burundi ne vire à la guerre civile, des diplomates onusiens, européens, africains, américains et belges somment le parti du président de garantir l'équilibre au sein des institutions entre Hutu et Tutsi.

La communauté internationale a appelé, mercredi 12 août, le parti présidentiel au Burundi à respecter l'accord d'Arusha signé en 2000 qui mit fin à la guerre civile dans ce pays et garantit "la paix et la stabilité" grâce à un délicat équilibre au sein des institutions entre majorité hutue et minorité tutsie.

Dans un texte commun, les hauts représentants de l'ONU, de l'Union africaine (UA), de l'Union européenne (UE), des États-Unis et de la Belgique, ancienne puissance coloniale du Burundi, s'inquiètent de la suppression par l'Assemblée nationale d'une disposition de son règlement intérieur garantissant l'équilibre ethnique au sein du Bureau de la Chambre basse.

>> À voir sur France 24 : "Le spectre de l'escalade au Burundi"

Cette décision "montre une volonté troublante de la part du parti au pouvoir [le CNDD-FDD] d'abroger un des fondements fondamentaux de paix et de stabilité, qui ont permis au Burundi de sortir de la longue guerre civile", ayant fait 300 000 morts entre 1993 et 2006, soulignent ces diplomates. Ces derniers appellent "toutes les parties à renouveler leur engagement à respecter l'accord d'Arusha et ses dispositions sur le partage du pouvoir" entre Hutu (85 % de la population) et Tutsi (15 %).

Signé il y a 15 ans à l'issue de longues négociations, l'accord d'Arusha a ouvert la voie à la fin de la guerre entre l'armée burundaise alors dominée par la minorité tutsie et des rébellions hutues. Il consacre un subtil équilibre ethnique, repris dans la Constitution, au sein des institutions politiques mais aussi des forces de sécurité.

"Impasse politique"

L'annonce fin avril de la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, qui selon l'opposition, la société civile, l'Église catholique et une partie de son propre camp, viole la Constitution et l'accord d'Arusha, a plongé le Burundi dans une grave crise politique émaillée de violences ayant fait une centaine de morts.

Les adversaires de chef de l’État, issus des deux ethnies, lui prêtent l'intention de modifier la Constitution pour abolir les quotas ethniques. Héritier de la plus importante rébellion hutue du pays, le CNDD-FDD n'a jamais caché, au nom de la "démocratie", son hostilité à ces quotas qui assurent à la minorité tutsie une surreprésentation dans les institutions.

"Le gouvernement burundais ne peut se permettre de continuer à suivre une voie entachée par l'instabilité, la division, une détérioration gravissime de l'économie et une crise humanitaire", estiment les diplomates, dénonçant "l'actuelle impasse politique". "Après des mois de violence et un processus électoral controversé, le gouvernement burundais peut commencer à restaurer sa crédibilité en s'engageant dans un dialogue politique ouvert à tous, avec les partis politiques - dont l'opposition et les frondeurs du CNDD-FDD - et la société civile", poursuivent-ils.

Les autorités ont maté en mai une tentative de coup d'État militaire et ont étouffé par une brutale répression six semaines de manifestations, essentiellement concentrées à Bujumbura, la capitale. Mais, malgré la réélection de Pierre Nkurunziza le 21 juillet lors d'une présidentielle quasi-unanimement jugée non crédible au niveau international, les violences s'intensifient avec des attaques nocturnes contre la police et des assassinats ciblés à Bujumbura, laissant craindre que le pays ne replonge dans la guerre civile.

Ce dialogue, "pour être crédible et efficace devra s'attaquer aux questions fondamentales telles que le respect des droits de l'Homme, la liberté de la presse et autres libertés fondamentales, ainsi que la nécessité d'une gouvernance améliorée et plus ouverte", préconisent les diplomates.

Selon ses adversaires et la communauté internationale, le camp présidentiel entretient un climat de peur et d'intimidation. Les médias privés sont réduits au silence depuis la tentative de coup d'Etat et la plupart des journalistes, opposants et militants des droits de l'Homme sont en exil ou vivent cachés.

Avec AFP

 

Application de CComment' target='_blank'>CComment

Info en Direct


search

À la une

les plus lus

Un "pasteur "sud-africain fait manger des serpents vivants à ses fidèles

Un "pasteur "sud-africain fait manger des serpents vivants à ses fidèles

Angola: raid contre la secte de Kalupeteka

Angola: raid contre la secte de Kalupeteka

Burundi : remous à Bujumbura

Burundi : remous à Bujumbura

PUBLICITÉ

  • RDC annonces
    RDC annonces
  • RDC emploi
    RDC emploi
  • RDC immo
    RDC immo

La revue de presse

31 January 2024
La Revue de Presse de ce 31 janvier 2024

Les crimes oubliés en RDC

Le Panafricaniste Kemi Seba parle du criminel Kagame et de la RDC

SUIVEZ-NOUS

Facebook
Twitter
Google plus
Youtube

RDCN sous tous les formats

Iphone,Ipad et Android

Copyright ©2014-2017 RDC Nouvelles | Membre du réseau RDC Médiacom | Site conçu et hébergé par RDC Netcom