La médiation en a fait une cérémonie solennelle, le président Félix Tshisekedi, son Premier ministre Sama Lukonde et plusieurs membres du gouvernement congolais ont pris part à la brève séance de signature.

Côté gouvernement tchadien, deux ministres, celui de la communication, Aziz Mahamat Saleh, et celui de la réconciliation nationale, Abderaman Koulamallah qui s'est exprimé.

« Je tiens personnellement à féliciter le président Masra parce qu’il faut du courage aussi pour accepter les accords. Cet accord ne remet pas en cause son droit constitutionnel à exercer librement ses activités d’homme politique. Nous souhaitons bon retour à monsieur Masra, a déclaré Abderaman Koulamallah. Et il y a la question du mandat d’arrêt, c’est la justice qui l’a lancé. Nous ferons en sorte en tout cas pour que monsieur Masra recouvre l’entièreté de ses possibilités », a-t-il assuré.

Pas de date de retour fixée

Comme son interlocuteur, Succès Masra, le chef du parti Les Transformateurs, qui vit en exil depuis la répression meurtrière des manifestations du 20 octobre 2022 s’est montré peu bavard sur ses concessions. Pas non plus de date fixée pour son retour.

« Chacun a fait un pas vers l’autre. Cet accord permettra d’ici là, à ce que nous puissions avancer sur le chemin de tout ce qui permettra l’amnistie, de panser les plaies… Dès demain matin, il est possible de repartir chez soi au Tchad d’une certaine manière. Donc, ce n’est qu’une question des jours et des heures », a affirmé Succès Masra.

Le texte n’a pas été divulgué, la délégation tchadienne préférant réserver la primeur au président Mahamat Deby. 

rfi