L'Union européenne n'a pour l'instant pas de position commune concernant un possible troisième mandat pour Paul Kagame. C'est ce qu'a déclaré Neven Mimica, le Commissaire européen en charge du développement et de la coopération internationale en visite au Rwanda. La semaine dernière, juste après la mise en place par Kigali d'une commission ayant pour but de rédiger un projet de réforme constitutionnelle pouvant permettre au président rwandais de se représenter en 2017, le Royaume-Uni s'était dit défavorable à un tel processus.
« Les points de vue exprimés par les membres de l'UE sont du ressort de leur propre politique étrangère jusqu'à ce que l'UE harmonise sa position », a déclaré à la presse Neven Mimica. Une déclaration faite au second jour de sa visite dans le pays, juste après avoir rencontré le président Paul Kagame. Il n'y a donc pas de position commune. Le Commissaire européen se réfugie derrière les principes de l'UE.
« En règle générale, l'Union européenne est très en faveur des décisions souveraines qui doivent être prises par une nation souveraine en ce qui concerne le contenu de [sa] Constitution. Ce que nous souhaiterions voir dans les processus constitutionnels, dans les processus électoraux et ce partout dans le monde, sont des processus assez ouverts, assez transparents et assez inclusifs. »
Lors de cet entretien avec le président Kagame, le Commissaire européen a expliqué avoir surtout évoqué la question de la paix et de la stabilité dans la région - sans plus de précisions - ainsi que celle de l'aide au développement. Toujours face à la presse, Neven Mimica a par ailleurs préféré longuement saluer les progrès du Rwanda et notamment son efficacité en matière de gestion de l'aide internationale. Pour l'UE, premier pourvoyeur d'aide du pays, Kigali est en effet vu comme un partenaire modèle à ce niveau.
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