Les consultations initiées par le président Tshisekedi en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale reprennent, ce lundi 31 mars, à Kinshasa. Une semaine après, l’opposition reste sur sa position et refuse toujours une telle proposition. De son côté, le régime estime que le gouvernement d’union nationale devrait permettre de faire face à l’agression du pays par le Rwanda qui soutient les rebelles du M23.
Jusqu’ici, seuls des caciques de la majorité au pouvoir ont été consultés par le conseiller spécial du président en matière de sécurité. Mais même au sein de la majorité, il y a débat sur la démarche et les objectifs. Certains veulent conserver leur place au sein du gouvernement, alors que d’autres attendent une meilleure représentation au sein de la future équipe.
Modeste Bahati, numéro trois du Sénat à la tête de l’un des principaux regroupements de la majorité, a insisté dès le premier jour sur le « poids » de chacun dans la formation du gouvernement attendu. Il a mis en garde contre le débauchage dans un climat de « floraison de flatteurs et de courtisans ».
Ne pas s'écarter des objectifs
Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, a demandé de ne pas s’écarter des objectifs : réunir opposition, majorité et les belligérants dans un processus plus inclusif pour la paix dans l’Est. Alors que pour d’autres caciques, il faut afficher une priorité : la reconquête du territoire occupé par le M23/AFC.
« Ces consultations démontrent que la majorité elle-même a besoin de cohésion avant de s’ouvrir à d’autres camps », a commenté un haut responsable politique.
Les organisateurs doivent recevoir cette semaine d’autres alliés de la majorité, des organisations de la société et des membres de l’opposition. Jusqu’ici, tous les poids lourds de l’opposition rejettent la démarche et défendent la médiation des Églises pour fédérer le pays. Toutes ces consultations sont censées se terminer cette semaine.
Rfi
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