C'est un nouveau pas dans l'affaire dite des « biens mal acquis ». Ce mardi 29 septembre, les juges français en charge de l'enquête ont saisi plusieurs propriétés soupçonnées d'appartenir à un neveu du président congolais Denis Sassou-Nguesso. Toute la difficulté de l'enquête consiste à établir des liens financiers entre la famille Sassou-Nguesso et les biens saisis. L'offensive de la justice est de plus en plus poussée dans les biens du clan présidentiel congolais.
Il s'agit des premières saisies immobilières visant la famille Sassou-Nguesso dans l'affaire des biens mal acquis. Parmi les biens saisis par la justice française, une luxueuse villa de 500 mètres carrés au Vésinet, banlieue cossue de la capitale.
Des hypothèques judiciaires très lourdes qui, selon l'avocat de Transparency International France - à l'origine de la plainte en 2008 -, n'ont été possibles que parce qu'un lien financier direct a pu être établi avec des membres de la famille Sassou.
Les enquêteurs sont persuadés que, dissimulé derrière des sociétés-écrans, le véritable propriétaire serait le neveu du président, Wilfrid Nguesso. C'est notamment sur des signalements de la cellule anti-blanchiment de Bercy, Tracfin, que s'appuient les juges d'instruction. Comme en février dernier lorsqu'ils avaient saisi une quinzaine de voitures de luxe à Neuilly-sur-Seine, près de Paris, chez des membres de la famille Sassou-Nguesso.
L'association Transparency International soupçonne le président congolais d'avoir détourné à son profit et à celui de ses proches une partie substantielle de la rente pétrolière du pays. Déjà en 2012 , la justice française avait saisi plus de 600 millions d'euros de biens à la famille de Teodorin Obiang Nguema, président de la Guinée équatoriale.
Avec Rfi
Application de CComment' target='_blank'>CComment