Dans l'après-midi, plusieurs centaines de collégiens et lycéens ont manifesté dans la capitale et ont affronté les gendarmes, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Nous réclamons des enseignants et des classes en nombre suffisant. Cette manifestation est un avertissement au gouvernement", a déclaré aux journalistes, Nassirou Mounkaila, le dirigeant de l'Union des étudiants des écoles professionnelles du Niger (UEEIPTN).
La manifestation était "censée être pacifique" mais "les forces de l'ordre nous ont chargés en nous lançant des grenades lacrymogènes", a-t-il affirmé. Aux tirs de grenades lacrymogènes, les manifestants ont riposté par des jets de pierres et des barricades de pneus enflammés sur la chaussée, paralysant la circulation en certains endroits de la ville.
Il y a "plusieurs blessés dans nos rangs", a déploré M. Moukaila, qui n'a pas pu en préciser le nombre.
"Deux gardes nationaux et cinq gendarmes ont été blessés par des jets de pierres dont un gravement et admis aux soins intensifs à l'hôpital", a déclaré le gouverneur Hamidou Garba lors d'une conférence de presse.
"79 manifestants (ont été) interpellés", a-t-il poursuivi. Deux véhicules des gendarmes ont été "saccagés" et un autre véhicule appartenant à la chargée de communication de l'ambassade de France "incendié", a-t-il ajouté. Deux autres véhicules du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) ont été "endommagés" par les manifestants selon le gouverneur.
"Nous avons satisfait 90% des demandes des étudiants. Sur les 359 classes promises 328 ont été achevées", a assuré Hamidou Garba.
"Nous allons organiser d'autres manifestations, si nous ne sommes pas entièrement satisfaits", a cependant prévenu M. Mounkaila.
Avec Afp
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