Le capitaine tunisien du navire qui a chaviré au large de la Libye dimanche, tuant des centaines de migrants, a été accusé par les autorités italiennes d'homicides involontaires.
Il a également été accusé, avec un autre membre de l'équipage, d’avoir encouragé l'immigration illégale.
Les deux hommes se trouvaient parmi les 27 survivants qui sont arrivés en Sicile lundi soir.
Ces accusations prennent place alors même que l'UE a pris un ensemble de mesures pour tenter d'apaiser la crise des migrants en Méditerranée. Les opérations de recherche et de sauvetage seront renforcées, et une campagne visant à détruire les bateaux de trafiquants sera mise en place.
Par ailleurs, deux des personnes qui se trouvaient sur un autre navire de migrants échoué au large de l'île grecque de Rhodes lundi, seront eux aussi jugées. Les deux Syriens feront face à des accusations liées au transport illégal de 90 personnes en Grèce et à la mort de trois passagers.
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800 morts dimanche
L’agence pour les réfugiés des Nations Unies a déclaré que quelque 800 personnes avaient trouvé la mort dans la catastrophe de dimanche, et non pas 700.
Il y avait notamment "des enfants âgés entre 10 et 12 ans", a déclaré Carlotta Sami, du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en Italie. "Il y avait des Syriens, environ 150 Erythréens, des Somaliens... Ils avaient quitté Tripoli à 8 heures environ samedi."
Des centaines de passagers auraient été enfermés sous le pont et des centaines d'autres ont été entassés sur le pont supérieur. Le bateau aurait chaviré sous l’effet d’un mouvement de foule, lorsqu’une tentative de sauvetage par un navire marchand portugais a provoqué la panique. Seules 28 personnes ont été secourues.
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