Le département d'Etat américain estime qu’un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza "attiserait" l'instabilité politique au Burundi.
Il a donné l’avertissement vendredi.
Le département d'Etat a également mis en garde le régime de Bujumbura contre le risque de " violences en représailles " envers le groupe de putschistes qui a tenté de renverser le chef de l'Etat burundais mercredi dernier.
Les Nations unies s'inquiètent également des risques de représailles à la suite du coup d'Etat manqué.
L’ONU souhaiterait que le respect des droits de l'Homme soit davantage surveillé dans ce pays des grands lacs, a indiqué le porte-parole adjoint des Nations unies, Farhan Haq.
La situation semble revenue à la normale à Bujumbura depuis vendredi matin notamment avec le retour de Pierre Nkurunziza qui n’était pas revenu de la Tanzanie depuis la tentative du coup d’Etat ainsi qu’avec l’annonce de l’arrestation des putschistes qui s’étaient rendus aux forces de l’ordre.
Dans son adresse à la population burundaise, le président avait appelé le peuple burundais à l’unité et avait demandé l’arrêt des manifestations de rue.
La série ininterrompue des mouvements de protestations avaient commencé le 26 avril dernier après le congrès du CNDD-FDD au cours duquel le parti présidentiel avait désigné Pierre Nkurunziza comme futur candidat à l’élection présidentielle de 2016.
Le président en exercice a été élu en 2005 puis en 2010.
Ce troisième mandat n’est pas conforme à la constitution burundaise ni aux accords d’Arusha qui ne permettent que deux mandats présidentiels, selon les détracteurs de Pierre Nkurunziza.
Le parti au pouvoir estime que le premier mandat pendant lequel Pierre Nkurunziza a été élu par suffrage parlementaire et non universel, ne peut être pris en compte.
Avec BBC
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