Depuis l'entrée des groupes armés de la Plateforme à Menaka, le 27 avril, la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) n'a cessé de les appeler à se retirer de la localité.
C’est lundi que la MINUSMA leur aurait donné un ultimatum de 48h pour le faire.
L'ultimatum à la Plateforme a expiré mardi à minuit.
Pourtant la Plateforme composée de groupes d'autodéfense dont le Groupe d’Auto-défense Touareg Imghad et Alliés (GATIA), le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) persiste et signe: elle ne quittera pas cette localité de la région de Gao reprise aux groupes rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) en avril.
Les responsables de ces groupes armés l’ont réaffirmé face à la presse ce mardi à Bamako.
Maitre Harouna Touré, porte-parole des mouvements de la plateforme, affirme qu’il dispose de la lettre de la MINUSMA qui leur demande de quitter Menaka. Il a répété qu’il n’est pas question d’évacuer cette localité de la région de Gao.
La porte-parole de la MINUSMA, Radhia Achoura dit ne pas être au courant de l'ultimatum. Elle affirme que la mission des Nations Unies travaille avec les deux parties pour obtenir le retrait de la Plateforme afin que les casques bleus sécurisent Menaka.
La Plateforme a toujours refusé de quitter Menaka estimant qu'elle était en état de légitime défense au moment des faits. Elle explique que ce sont les rebelles de la CMA qui l'ont attaquée en premier alors qu'elle était en mission de sensibilisation sur l'accord de paix dans la zone.
Pour sa part la MINUSMA n'a cessé de soutenir que la plateforme a violé le cessez-le-feu en reprenant la localité.
A Menaka, la situation est toujours tendue avec souvent des combats entre la CMA et les groupes de la Plateforme.
Ces derniers développements interviennent au moment où le débat sur l'impartialité de la MINUSMA est plus que jamais vif dans le pays.
Avec BBC
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