Burundi
A deux jours d’une présidentielle controversée, les pourparlers entre le pouvoir et l’opposition, destinés à sortir le Burundi de la crise qu’il traverse depuis la fin d’avril, ont été ajournés sine die dimanche 19 juillet par la médiation ougandaise. Aucun représentant du camp présidentiel ne s’est présenté à l’hôtel de Bujumbura où se tiennent les discussions, déjà ajournées samedi après des débats houleux.
La candidature du président Pierre Nkurunziza, qui brigue un troisième mandat à la présidentielle prévue pour mardi, a plongé le Burundi dans une grave crise émaillée de violences ayant fait plus de 80 morts. Les adversaires de M. Nkurunziza estiment que la Constitution lui interdit de se représenter.
« Le dialogue n’est pas terminé »
L’opposition et la société civile considèrent que le camp présidentiel cherche à gagner du temps pour éviter d’aborder avant le scrutin le second sujet à l’ordre du jour : le calendrier électoral, qu’elles contestent en demandant un report de l’élection.
« Le dialogue n’est pas terminé », a néanmoins assuré Crispus Kiyonga, ministre de la défense de l’Ouganda et médiateur, laissant « le bénéfice du doute au gouvernement ». « Nous devons donner une chance au gouvernement. Peut-être que d’ici à la fin de la journée ils nous diront ce qui s’est passé », a-t-il ajouté.
Les discussions « n’ont pas échoué » et des « résultats » ont été obtenus, a poursuivi M. Kiyonga. « Un, c’était la première fois que l’opposition et le gouvernement s’asseyaient ensemble (…) ; deux, ils se sont mis d’accord sur quels étaient les problèmes ; trois, ils ont commencé à discuter » et « sont parvenus à un consensus sur le sujet de la sécurité » et du retour des 150 000 réfugiés qui ont fui dans les pays voisins le climat préélectoral délétère au Burundi, selon le médiateur ougandais.
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