Au Gabon, le verdict contre Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo est tombé. Il était présenté comme tout-puissant quand le chef de l'État avait été éloigné du pouvoir par un AVC en octobre 2018. Tombé en disgrâce depuis, il était incarcéré et poursuivi dans plusieurs affaires. La justice l’a condamné à cinq ans de prison ferme et cinq millions de francs CFA d’amende.
Le juge a suivi à la lettre les réquisitions du ministère public. Mardi dernier, le procureur avait requis cinq ans de prison ferme et cinq millions de francs CFA d’amende. Finalement, Brice Laccruche Alihanga a écopé de cette lourde peine. La justice contestait la procédure qu’il avait utilisée pour obtenir son certificat de nationalité gabonaise. Devant la barre, mardi 26 octobre, l’ancien puissant collaborateur d’Ali Bongo avait surpris tout le monde en reconnaissant les faits qui lui sont reprochés.
Hésitation sur un appel
Né à Marseille en France de parents français, Brice Laccruche a obtenu, à l’âge de 5 ans, la nationalité gabonaise. Il s’est fait établir après sa majorité un certificat de nationalité qui ne mentionnait pas son père biologique, le Français Fargeon, mais qui citait le nouveau conjoint de sa mère, le Gabonais Alihanga. Or, aucune adoption n’avait été faite dans les règles.
Présent à la barre pendant la lecture du délibéré, Brice Laccruche Alihanga est resté impassible. Ses avocats hésitent pour l’instant à faire appel.
RFI
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