Le chef des renseignements militaires, le major général Abel Kandiho, est visé par des sanctions des Etats-Unis : le Trésor américain l’a annoncé ce mardi. Les actifs du militaire aux Etats-Unis sont désormais gelés. En cause : son implication présumée dans des cas de violations des droits de l’homme.
Sous le commandement du major général Abel Kandiho, les officiers travaillant pour les renseignements militaires ont, d’après le Trésor américain, arrêté, détenu et agressé des civils « en raison de leur nationalité, de leur opinion politique et de leurs critiques du gouvernement. »
Les Etats-Unis accusent les renseignements ougandais d’avoir détenu ces individus sans procédure légale, les soumettant à des violences dont des abus sexuels et des électrocutions.
Des accusations que Flavia Byekwaso, porte-parole de l’armée ougandaise a rejeté dans un communiqué, se disant « déçue » d’une décision prise par un pays allié sans « procès équitable ». Selon elle, des clarifications vont être demandées aux autorités américaines.
De nombreuses associations de défense des droits de l’homme ont dénoncé, pendant la période électorale de janvier dernier, des centaines d’exactions commises par les services de renseignements militaires, dont des disparitions forcées.
En avril, le ministre de l’Intérieur avait remis au Parlement une liste de plus 1300 personnes arrêtées par les forces de l’ordre en relation avec les élections.
RFI
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