La Cédéao a fermé ses frontières avec le Mali dans le cadre des sanctions de l’institution régionale destinées à forcer Bamako à organiser rapidement des élections. Le Mali a répondu en faisant de même. Mais ces fermetures valent-elles aussi pour les avions militaires étrangers ? Le gouvernement malien a émis une protestation après qu’un gros porteur de l’armée française a coupé sa radio pour franchir la frontière malienne et aller se poser à Gao.
L’A400M de l’armée de l’Air effectuait la liaison Abidjan-Gao. Un vol militaire de routine, comme il y en a tous les jours pour l’approvisionnement des troupes et les opérations. Lors de ce vol, les centres de contrôle de Ouagadougou et de Niamey ont rappelé à l’appareil français l’interdiction d’entrer dans l’espace aérien malien.
Pourtant, le vol était conforme, dit l’état-major des armées à Paris. Il a suivi la procédure prévue avec un plan de vol approuvé par les autorités maliennes, précisant qu’à l’entrée du territoire malien, le transpondeur – c’est-à-dire le système d’identification radio de l’appareil bascule sur un mode militaire rendant les informations du vol inaccessibles au contrôleur civil.
L’avion est donc allé se poser sur l’importante base malienne de Gao, les procédures techniques ont été respectées à la lettre, dit Paris. Et de marteler que les avions militaires ne sont pas concernés par l’embargo aérien sur le Mali. Mais à Bamako, on voit les choses sous un angle différent. Et dans le bras de fer qui se joue, tous les coups sont désormais permis.
RFI
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